On se souvient du formidable foisonnement d’idées qu’avaient suscité les dix propositions pour le Grand Paris en 2008. Abandonnant enfin le principe de la grande composition urbaine, entérinant le phénomène métropolitain indépendamment de celui de la ville, envisageant la grande échelle du projet à travers des approches pluridisciplinaires, les meilleures équipes nous faisaient entrer de plain-pied dans le XXIe siècle.
Huit ans plus tard, à part un métro périphérique à peine en chantier, que reste-t-il de cet élan ? Seules les questions de gouvernance semblent avoir préoccupé les politiques, les Franciliens demeurant perplexes face à ce qu’ils prennent pour de la mécanique politicienne. Il a fallu huit années pour que soit créée la Métropole du Grand Paris, avec à sa tête un président surtout connu pour être peu au fait des questions d’architecture et d’urbanisme. Pendant ce temps, dans un silence médiatique assourdissant, l’Atelier international du Grand Paris créé en 2010 tente de prolonger les travaux de recherche de la consultation originelle de 2008. Ses quinze équipes travaillent sans relâche à définir ce que signifie le passage à l’aire métropolitaine sans que l’on sache encore si ce think tank hétéroclite accouchera de véritables outils pour agir sur le Grand Paris. Les propositions sont riches d’approches très différentes et parfois iconoclastes. Nous avons ce mois-ci essayé de faire le point et d’y voir un peu plus clair en allant rencontrer certains de leurs acteurs.
EC
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