Invariants - Entretien avec Bernard Quirot, BQ+A

Rédigé par Richard SCOFFIER
Publié le 20/11/2023

Article paru dans d'A n°312

Bernard Quirot m’attend à la gare de Besançon pour une virée à travers une partie de son œuvre disséminé dans la campagne franc-comtoise. Je monte dans sa voiture et nous voilà partis pour un capricieux périple dans le temps. Arrêtons-nous d’abord dans les années 2004-2007 pour arpenter les volumes colorés mais très clairement articulés d’un groupe scolaire et d’une salle polyvalente qui s’étendent autour du monument aux morts de la commune de Beure. Puis remontons en 1992, au lycée Claude-Nicolas-Ledoux : un porte-avions néomoderne flottant imperturbablement sur une grande vague engazonnée. Croisons l’école néorationaliste de Vieilley (2003), surmontée de son étonnant baldaquin ouvert sur les contreforts du Jura. Enfin, plongeons dans la matérialité brute des trois maisons de Grachaux – en bois (2001), en béton (2012) et en pierre (2019) – avant de retrouver à Pesmes, le village natal de l’architecte, le classicisme vernaculaire de l’accueil périscolaire (2013), son agence et son habitation, où l’entretien doit avoir lieu.

D’a : Pourquoi êtes-vous architecte ?

Je ne sais pas pourquoi je suis architecte. En tout cas, il n’y a pas d’architectes dans ma famille, qui comprend de nombreux médecins, ni dans son entourage. Bizarrement, le premier vrai contact avec l’architecture m’a été donné grâce à l’éducation religieuse que j’ai suivie, comme beaucoup de gens de ma génération. L’Église m’a emmené quelques jours à Ronchamp pour suivre le séminaire de premier communiant, une rencontre qui a produit au fond de moi un véritable séisme émotionnel.
Après mon bac, j’ai quand même hésité à entreprendre des études d’œnologie à la fac de Dijon, je ne sais pas pourquoi non plus. Et je suis resté une année dans l’expectative, avant de me décider et de m’engager résolument dans des études d’architecture. Ce sont des disciplines très éloignées, mais sans doute quelque chose en est resté puisque je (...)

Les articles récents dans Le Grand Entretien

À la recherche du bonheur, entretien avec Philippe Madec, le 30 septembre 2024 Publié le 15/11/2024

Je sors du métro, par un long escalator, place des Fêtes, cette anomalie dans Paris. Des tours uni… [...]

L’architecture n’est pas une fin Entretien avec Nicola Delon (Encore Heureux), le 27 août 2024 Publié le 07/10/2024

5, rue Curial, 11 h. Le Centquatre est encore fermé, j’interpelle un vigile à travers la grille … [...]

New Deal. Entretien avec Frédéric Bonnet (Obras Architectes) Publié le 27/08/2024

Après avoir composé le code de la porte, je quitte la bruyante et cosmopolite rue d’Avron pour b… [...]

Nous avons tout à apprendre de la campagne ! - Rencontre avec Simon Teyssou, Arthur Bel et Jean-Philippe Vassal Publié le 03/07/2024

À l’occasion de la diffusion du film Architectes de campagne* réalisé par Karine Dana, la Gal… [...]

Dans l’épaisseur du temps - Entretien avec Laurent Beaudouin (Beaudouin Architectes) Publié le 29/04/2024

L’immeuble des Tiercelins, la première réalisation de cette agence créée à Nancy dès la fin… [...]

Patrimoine émotionnel - Entretien avec Eva Prats et Ricardo Flores, Flores i Prats arquitectes Publié le 01/04/2024

Une panoplie impressionnante de dessins, de maquettes et d’objets collectionnés au fil des anné… [...]

.

Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :

Vous n'êtes pas identifié.
SE CONNECTER S'INSCRIRE
.

> L'Agenda

Novembre 2024
 LunMarMerJeuVenSamDim
44    01 02 03
4504 05 06 07 08 09 10
4611 12 13 14 15 16 17
4718 19 20 21 22 23 24
4825 26 27 28 29 30  

> Questions pro

Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6

L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l…

Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6

L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent.