Bruther, Objets en fonctionnement |
Arc en rêve, Bordeaux. Je m’attendais à une grande rétrospective des travaux de Stéphanie Bru et Alexandre Thériot, qui focalisent depuis un certain temps l’attention de la critique. Et je me promène, légèrement désorienté, dans une galerie des machines : les projets de leurs étudiants de l’ETH Zurich mis en scène au scalpel par l’artiste Richard Venlet. Mais entrons dans le bureau de Fabrizio Gallanti, le nouveau directeur qui s’est absenté quelques instants, pour revenir avec eux sur leur parcours et sur cette exposition qui mérite quelques explications…
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D’a : Qu’est-ce qui vous a poussé à entrer dans une école d’architecture ?
Stéphanie Bru : J’y suis entrée très tardivement et je ne peux pas dire que ce parcours se soit imposé à moi naturellement. Il n’y avait pas d’architectes dans ma famille et ce métier, qui m’intriguait, m’apparaissait très lointain, presque inaccessible. Je pensais aussi qu’un architecte devait savoir parfaitement dessiner, ce dont j’étais incapable. Je me sentais plutôt attirée par les mathématiques, aussi, après le bac, je me suis inscrite à la fac pour passer un Deug. Mais arrivée là , je me suis rendu compte que je ne me voyais ni prof, ni ingénieur…
Enfin, je me suis jetée à l’eau et ma candidature a été acceptée à l’école de Paris-Tolbiac. Un cursus qui m’a entraînée de surprise en surprise. Ce qui m’a le plus touchée, quand j’ai commencé à faire des projets, c’est l’importance donnée à la déduction : chaque acte en entraîne un autre. Un travail qui rappelle par certains aspects celui du détective qui remonte, à l’envers, des faits vers les causes. J’ai pu ainsi contourner ce qui me paralysait et j’ai compris que l’on peut très bien faire de l’architecture en raisonnant avec des mots, sans passer forcément par le dessin. Mes études de maths me donnaient une certaine légitimité, et je me sentais beaucoup plus à l’aise dans ma nouvelle discipline.
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