Trop longtemps éblouis par l ’ injonction célèbre de Le Corbusier – l ’ architecture est le « jeu savant , correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière » – , les architectes ont négligé la maîtrise d e l ’ air et des ambiance s dans la conception de leurs projets , s ’ en remettant au bas coût des énergies fossiles pour régler les problèmes de régulation thermique . On redécouvre aujourd’ hui d ’ ingénieux procédés ancestraux de rafraîchissement qui , perfectionnés par la modélisation numérique , offrent de s alternatives prometteuses aux climatisations énergivores. Pour l ’ architecture, c ’ est une excellente nouvelle : bourrer les plénums d ’ équipements aérauliques a toujours été un pensum pour les architectes qui , longtemps , se sont défaussés sur les compétences d es ingénieurs. L ’ art du plénum consistait surtout à le faire disparaître, un exercice pour le moins ingrat. Mais à partir du moment où la régulation thermique de notre corps et les sensations qu’ il éprouve ne sont pl us déterminées par des systèmes mécaniques mais par la configuration de l ’ espace, de son orientation ou de sa matérialité , alors la question climatique redevient une question architecturale majeure. Nous sommes allés ce mois - ci à la recherche des architectes qui, à des échelles de programme s fort différentes, sont parvenus à montrer la pertinence de ces dispositifs passifs de régulation et à en faire une question architecturale.
Emmanuel Caille
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