Architecte : MSA et V+ Rédigé par Richard SCOFFIER Publié le 11/12/2015 |
Ce petit immeuble se dresse dans la perspective de l’avenue Jules-Van-Praet, une artère importante de la grande ceinture de Bruxelles, au moment où elle s’élance au-dessus du faisceau des voies de la gare de Schaerbeek : un paysage périurbain hallucinant. Il se déploie depuis une parcelle en équerre très étroite et presque impossible à lotir, collée à la pointe d’un îlot rectangulaire devant deux tristes pignons aveugles. Aussi, c’est avec beaucoup d’intelligence et de travail que les deux équipes ont réussi à édifier cet ensemble de cinq logements entièrement passif, tout en restant dans le cadre des règles d’urbanisme, heureusement plus souples que celles en cours en France. Ils ont lancé à l’assaut des deux héberges une véritable machine de guerre urbaine développant, pour gagner de la surface, d’audacieux porte-à-faux à peine limités par le passage des trams et de leurs caténaires. Mais ils ont surtout su organiser les logements sur des demi-niveaux, avec à l’est les salles communes et à l’ouest les chambres, afin de les imbriquer le mieux possible dans ce volume minimum.
JEUX D’ÉCHELLE
La
coupe est d’une complexité époustouflante. En jouant sur les hauteurs des séjours
on passe insensiblement d’appartements aux différences de niveau de moins en
moins prononcées aux duplex croisés qui se poursuivent jusqu’à la terrasse
située en toiture. Les peu nombreuses fenêtres est et ouest savent,
par leurs proportions, s’accorder à celles des immeubles voisins. Quant
aux grandes baies nord, elles découpent aléatoirement la façade devant
l’escalier commun et certaines circulations des appartements
supérieurs en autant de cartes postales du tragique paysage urbain qui s’étale
de jour comme de nuit devant elles. Car c’est au sud que les logements
trouvent secrètement leur lumière en s’échancrant et se creusant de
cours et de terrasses âprement négociées avec les mitoyens. Vu du
périphérique, l’édifice s’affirme, avec sa peau de briques claires, comme
une forme dynamique et sculpturale qui ne cherche pas à donner des
indications sur sa destination. Sa masse, renforcée par le haut mur
qui ceinture une partie de la terrasse comme par le désalignement et
dimensions inaccoutumées des grandes baies, lui permet de jouer
pleinement le rôle de poste avancé de la ville dense.
RUE-BANC
Au pied de l’immeuble passif conçu par MSA et V+, la jonction de la rue Portaels et du boulevard Lambermont forme un espace résiduel entouré par trois voies de circulations automobiles. Depuis la construction du tramway, la circulation routière y est considérablement restreinte, ce qui a permis de relier cet îlot désert à la voie piétonne. Afin de lui redonner vie, MSA a conçu des bancs en béton préfabriqué, dont la forme en ruban et la couverture haute permettent de signaler leur présence accueillante depuis le boulevard. Trois assises sont possibles : la première est abritée par son dossier qui se prolonge en couverture jusqu’à se rabattre pour former la seconde assise qui, elle, bénéficie de l’ensoleillement au sud. La troisième est en retrait et permet de délimiter un espace central.
IMMEUBLE
Maître d’ouvrage : Commune de Schaerbeek
Maîtrise d’ouvrage déléguée : Renovas
Maître d’oeuvre : MSA, avec Benoit Moritz, Jean-Marc Simon, Alain Simon
Bureau associé : V+
Ingénieur stabilité : Ney
Ingénieurs techniques spéciales : JZH
Surface SHON : 1000 m2
Coût : 1,2 million d’euros
Livraison : 2011-2015
-
BANC
Commanditaires : Commune de Schaerbeek
Maîtrise d’ouvrage déléguée : Renovas
Maître d’oeuvre : MSA
Bureau associé : Ney (ingénieur stabilité)
Coût : 45 000 euros
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