Balcon - © Sou Fujimoto Architects + NL*A + OXO Architects |
La réalisation d’un moyen de transport en site propre a souvent été l’occasion de réintroduire l’art dans la ville. On se souviendra notamment des interventions de Yann Kersalé et de Jaume Plensa qui ponctuent le tracé du tramway de Nice. Mais à Montpellier, les édiles sont allés encore plus loin en appelant l’architecture à sortir de ses gonds pour scander le tracé des différentes lignes qui divaguent dans la ville. |
À Montpellier, la sophistique communicationnelle en roue libre ne semble plus chercher à rendre compte de l’architecture mais à la stimuler et à la formater. Dans la ville dont l’ancienne maire se vantait de voir des œuvres de trois Pritzker Prize, les lignes de tramways ne se contenteront plus d’emprunter les rues existantes mais possèderont leur propre paysage évènementiel de Folies architecturales du XXIe siècle. Une dénomination qui voudrait laisser supposer une continuité historique avec les Folies montpelliéraines, ces maisons de bourgeois gentilshommes du XVIIIe siècle perdues dans les vignes et préférant la versification des palais classiques à la prose des constructions vernaculaires.
Balcon
Cette tour de 17 étages offre un choix de 120 appartements potentiellement tous différents, allant du studio au 5 pièces, parfois en duplex. Mais elle accueille aussi des bureaux dans sa base, un bar à son sommet et des espaces de réception et de jeux réservés à ses occupants. Indéterminée, à la limite de l’informe, sa masse sait se creuser et se courber afin de respecter l’alignement de la place Christophe-Colomb et se déployer vers l’ouest sur la rive du Lez. Elle se hérisse de grands balcons en porte-à -faux disposés aléatoirement pour mieux jaillir comme autant de piques lancées vers la ville.
Loggia
Au thème du
balcon retenu par l’équipe lauréate, Architecture Studio et MDR
semblent avoir préféré un autre type d’extension du logement
vers l’extérieur : un élément hybride à la fois cour et
loggia. Cette tour, belle comme une corbeille à papier en métal
doré, peut ainsi susciter un certain intérêt. Sa robe composée de
cubes en lévitation évoque, sans doute involontairement, l’immeuble
Nids d’abeille réalisé au Maroc en 1953 par Georges Candilis et
Shadrach Woods pour loger les populations autochtones.
Conteneur
L’équipe hollandaise a pris à bras le corps la question de la ville verticale qui court en filigrane derrière les projets précédents. Rejetant Cité radieuse et autre Immeuble-Villas, trop connotés modernes, elle opte pour l’Immeuble-Quartier… Et imagine de faire coïncider les typologies traditionnelles – entrepôt, barre, immeuble à patio, maison en bande, pavillon isolé… qui s’égaient à l’horizontale sur un ou plusieurs niveaux dans la ville moyenne – avec des programmes pris en charge par le projet : résidences pour étudiants, logements, services et commerces.
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N° 226 - Mai 2014
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