© Minuit Architectes |
Paris Habitat a
invité quatre jeunes équipes d’architectes pour insérer une douzaine de
logements dans les anfractuosités d’une parcelle irrégulière d’une rue anonyme
créée à la fin du XIXe siècle. Un cas d’école qui a pourtant
permis l’émergence de solutions parfois décoiffantes… |
Parallèle
au boulevard Jourdan et à la petite ceinture, la rue Beaunier est une voie
discrète du 14e arrondissement de Paris qui relie le réservoir
de Montsouris à l’avenue du Général-Leclerc. L’alternance des immeubles de
rapport et des maisons de ville qui la bordent crée des respirations soulignées
par de hauts murs mitoyens en meulières et accorde à cette rue une poésie légèrement
surréelle et toute particulière. Au 46, une parcelle en équerre s’encastre entre
deux immeubles en briques : à droite, une construction en R+6 qui marque l’angle
avec la rue du Père-Corentin ; à gauche, une autre plus basse derrière laquelle
elle coulisse. Au nord, elle jouxte deux grands vides : une cour bitumée
qui fait office de parc de stationnement et un grand espace de jeux entouré de
hauts arbres, la cour de récréation de l’école Prisse d’Avennes qui s’enfonce en
cœur d’îlot…
C’est
dans ce site complexe que Paris Habitat a invité quatre jeunes équipes de maîtrise
d’œuvre très prometteuses à ferrailler avec les réglementations urbaines pour parvenir
à construire de 12 à 14 logements sociaux équipés d’un grand local à vélos.
Ces équipes se sont toutes spontanément tournées vers les matériaux naturels – la
brique, la pierre, le bois, le béton de chanvre… – pour proposer des stratégies
d’implantation très différentes.
Ainsi
Minuit Architectes, l’agence lauréate, fait coulisser de fines barres
programmatiques qu’elle arrime aux murs aveugles latéraux tout en libérant à l’arrière
des cours plantées permettant aux logements traversants de respirer librement. Boris
Bouchet dresse une haute exèdre de six étages,
scandée de colonnes, qui vient
habilement entourer le bâtiment bas sur rue pour dramatiser le vide interstitiel
offert à la course du soleil. Tandis que deux dernières propositions sont plus compactes
et, en pariant sur le futur PLU bioclimatique, montent moins haut pour
atteindre des proportions plus harmonieuses : le bloc de brique
minimaliste percé d’une trame régulière de grandes fenêtres rectangulaires de Paul
Vincent et la construction en L de Déchelette Architecture, posée sur son
haut socle sombre, qui lui donne un accent presque loosien.
Bandes programmatiques
Projet lauréat
Maître d’œuvre : Minuit Architectes
Un projet qui frappe d’emblée par la clarté et l’évidence de son plan. Trois bandes programmatiques parallèles se juxtaposent du nord au sud : celle du (...)
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