Jean-Christophe Ballot au travail. |
En quarante-neuf ans de dictature, Damas ne s'est presque jamais ouverte au travail des journalistes et des photographes.Dans le cadre d'une résidence d'artiste, Jean-Christophe Ballot a eu la chance d'être l'un des seuls photographes mais surtout le dernier à parcourir cette agglomération de 6,5 millions d'habitants. Il le doit au soutien du Centre culturel français de Damas et de son directeur, Patrick Pérez. En avril dernier, accompagné d'un guide interprète et d'une autorisation du « ministère de l'Information » à renouveler quotidiennement, Jean-Christophe Ballot a posé son trépied et sa chambre 4x5 dans les rues de la capitale syrienne. |
Un garde du corps les chaperonnait, leur interdisant les prises de vue des bâtiments officiels. En 2002, d'a avait fait le portrait de ce photographe cinéaste, architecte de formation. En 2008, l'exposition « Urban Landscapes » à la Maison européenne de la photographie nous avait permis de saisir la cohérence de sa démarche. Depuis près de vingt ans, son regard contemplatif interroge le paysage urbain, loin d'un regard pittoresque ou « à la Doisneau ». « Pour la photographie, la ville n'est souvent que le décor d'un sujet qui reste la présence humaine. Pour moi, la ville est un sujet en elle-même, elle est au centre de mon travail », déclare-t-il. De chacune de ses photographies émane avec intensité un art poussé de la composition : télescopages, collages, mise en tension des plans et des géométries révèlent ainsi l'identité de la ville à travers ses éléments les plus triviaux.
Le Centre culturel français de Damas est aujourd'hui fermé et les journalistes n'opèrent plus que depuis Beyrouth. À l'heure des révolutions arabes et de la sanglante répression du régime syrien, ce reportage constitue un témoignage précieux que Jean-Christophe Ballot livre en exclusivité. (cliquez sur les flèches des images pour activer le diaporama)
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