Au XVIIIe siècle, l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert donne du mot atlas une définition qui prend élégamment en compte sa double fonction de « support » : les atlas, disent-ils, sont « ainsi appelés parce qu’Atlas soutenait le monde, et qu’ils le contiennent, au moins en figure. » Nombreux sont les auteurs, scientifiques ou artistes, qui voient dans l’atlas un outil idéal de saisie du monde, car il est à la fois « magasin de mémoire » et « réserve d’histoires en puissance » selon le géographe Frank Lestringant.
L’œuvre d’Éric Tabuchi s’inscrit pleinement dans cette tradition éditoriale de l’atlas, d’abord avec l’Atlas des régions naturelles, un projet photographique entrepris avec Nelly Monnier en 2017 et toujours en cours. Puis avec l’Atlas of Forms, un projet iconographique qu’il décide de réinvestir en 2023, en soumettant les images glanées sur internet à l’épreuve de l’intelligence artificielle. De cette double opération (la trouvaille et le bricolage visuel), il tire un nouvel opus, The Third Atlas, fondé cette fois-ci sur (...)
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