Architecte : JFA-Jacques Ferrier architectures Rédigé par Karine DANA Publié le 08/06/2015 |
Avec comme point de départ une réflexion sur les manières d’habiter un lieu de travail, l’architecte a tiré parti d’un plan étiré pour générer un important développé de façades et pour faire entrer la lumière.
« Tout lecteur peut citer un livre ou des livres qui ont eu une influence sur sa vie, voire même l’ont changée. C’est dire qu’au plaisir de la lecture s’ajoute quelque chose de plus puissant qui nous interroge, nous touche et nous accompagne longtemps (...). Ce projet n’est pas issu d’une réflexion sur la seule écriture architecturale, mais sur un programme qui a pris pour base la nature de ce métier si particulier qu’est celui de l’édition », a déclaré Jacques Ferrier lors de l’inauguration du nouveau siège social de Hachette, au printemps dernier.
Pour la conception de ce bâtiment qui occupe une parcelle très profonde donnant sur la rue Jean-Bleuzen, à deux pas du siège de France 3, dans un quartier très hétéroclite de Vanves, au sud de Paris, l’architecte a tiré parti d’un plan étiré pour générer un très important développé de façades. Celles-ci sont composées d’un vitrage sérigraphié de couleur blanche et protégées de brise-soleil en aluminium, comme un écho à la fragilité de feuilles de papier. La lumière, d’abord, se pose comme point de départ d’une réflexion sur les manières d’habiter un lieu de travail, d’y vivre des relations avec les autres et avec les livres.
Les possibilités de cheminements, ensuite, constituent un second axe de réflexion du projet. En générant des circulations bouclées, en démultipliant les possibilités de parcours, de bifurcation, de croisements et en insistant sur les espaces collectifs, Jacques Ferrier stimule les possibilités d’échanges et de circulation des idées.
Au rez-de-chaussée, les visiteurs entrent dans le bâtiment par une galerie bibliothèque dont les vitrines exposent les publications et l’histoire des 64 maisons d’édition du groupe. C’est une rue intérieure qu’il faut parcourir pour parvenir à l’accueil, puis à la cafétéria, au bar et au restaurant. Donnant sur un jardin, cette disposition permet de sentir la profondeur de la par- celle qui jouxte des logements collectifs de 15 étages et des baraquements du début du XXe siècle. Le noyau de circulation central permet d’accéder aux six étages. Le bâtiment accueille 650 personnes en bureaux collectifs dans une volonté d’offrir des espaces de travail beaucoup moins denses que s’ils avaient été organisés en open space (un salarié pour 15 m2 d’espace de travail). Des grandes tables de travail permettent entre autres de maintenir naturellement une certaine distance entre les postes. Les façades ont été pensées depuis l’intérieur des bureaux. Les lames verticales des brise-soleil sont montées dans le prolongement des montants verticaux. Elles n’obstruent pas les vues, mais les orientent. Selon l’ensoleillement, les ambiances intérieures peuvent ainsi varier.
Maîtrise d’ouvrage : Hachette Livre. Maîtrise d’œuvre : JFA-Jacques Ferrier architectures. Surface : 20 700 m2. Coût : 42 500 000 euros HT
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N° 236 - Juin 2015
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