Comme chaque année, le mois de juin est l’occasion de se glisser dans les espaces plus confidentiels des intérieurs, bureaux, boutiques et restaurants. Ce numéro nous fait découvrir comment les architectes imaginent leurs propres agences : les bureaux de BIG par BIG à New-York, les bureaux de Martel par Martel à Paris. On découvre les suspensions de tissus imaginées par les frères Bouroullec pour le showroom de la marque Kvadrat, à Copenhague, les parements en marbre laiteux de la boutique Céline de Miami, qui a semble-t-il trouvé chez Valerio Olgiatti les lignes minimales qui conviennent à son image de simplicité. Mais ces pages nous plongent également dans des lieux plus anciens, les bureaux de l’INA, où la modularité s’immisce dans la trame rigoureuse d’un bâtiment moderniste, ou encore dans l’hôtel TWA qui réinvestit les coques du terminal dessiné par Eero Saarinen, et où l’on redécouvre le mobilier dessiné par le finlandais pour Knoll.
Ce numéro nous permet également de décrypter les récits inscrits en filigrane dans les changements de nos intérieurs, qui, liés aux milieux du marketing et du travail, nous renseignent sur les évolutions de la société. Benoit Heilbrun, interrogé par Karine Dana, nous livre dans son «histoire critique de l’idéologie du bien-être au travail»,une analyse de la condition du travailleur moderne et ses travers, que dissimulerait l’exaltation de l’open-space et du loisir au travail. Maryse Quinton nous présentent les espaces de vente qui « s’engouffrent dans le créneau du gender neutral », tels que les Galeries Lafayette, la marque Aesop ou encore le célèbre Selfridges à Londres qui développent des rayons « non genrés » dont l’aménagement se veut neutre.
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