Architecte : Marc Barani Rédigé par Jean-Louis COHEN Publié le 29/06/2022 |
L’ensemble de Las Planas, dont le point de départ était un dépôt pour le nouveau tramway de Nice, est une des entreprises les plus originales réalisées depuis vingt ans à l’échelle urbaine. Marc Barani a su transformer un programme initialement défini comme relevant du seul champ des infrastructures et des espaces techniques du transport en un projet civique complexe, négociant avec ingéniosité les conflits entre les modes de déplacement et les éléments paysagers.
Le terrain retenu pour l’implantation du terminus de la ligne 1 du tramway et du centre opérationnel de l’ensemble du réseau bénéficiait d’une vue panoramique sur la ville, mais il était encombré par une accumulation de débris divers : une casse automobile, une déchetterie, un transformateur et d’autres équipements inamovibles d’EDF. Surtout, il était enclavé entre les bretelles d’accès à l’autoroute A8 et les barres de logements du Rouret, au demeurant étranglées par cette voie rapide. Créant un enchaînement entre les composantes hétérogènes d’un programme dont il a contribué à préciser et à enrichir la définition même, Marc Barani est à la fois intervenu sur les espaces de la mobilité, tels que les voies ferrées, les chaussées et les trémies d’accès, et sur les espaces statiques, rendant presque excitant et à tout le moins spectaculaire le mouvement des tramways.
Les entités de ce qu’il est convenu d’appeler un « pôle multimodal » procèdent dans le même temps d’une sorte de crescendo ascensionnel, depuis le niveau inférieur des ateliers, grande caverne habitée par les objets mécaniques en cours d’entretien, visible depuis l’extérieur, et les entrées du parking, jusqu’aux terrasses, où les automobiles sont abritées du soleil par les claies en bois – écho des constructions vernaculaires de la Côte d’Azur –, et enfin à la tour de contrôle où opèrent les régulateurs du réseau. Entre les deux niveaux inférieur et supérieur, un ingénieux travail en coupe définit des surfaces ouvertes aux piétons, comme le parvis d’accès aux voies du tramway, qu’une toiture en vague relie de façon fluide aux superstructures de la gare. Auparavant replié sur lui-même, le quartier a ainsi été raccordé au reste de la ville, dans le même temps que les automobilistes peuvent passer de l’autoroute au tramway au travers du parking de dissuasion leur offrant des points de vue multiples sur le paysage de Nice, jusqu’au rivage.
Maîtres d'ouvrages : Communauté d’agglomération Nice Côte d’Azur
Maîtres d'oeuvres : Marc Barani : Cyril Chenebeau (chef de projet), Michel Pautrel (directeur de travaux), Alex Amarrurtu, Erwann Lefranc, Philippe Reach, Alejandra Jorre, Fabien Durbano et Julie Assus (architectes), François Navarro (paysagiste) – Sudequip Ingénierie – BET : Semaly Ingénierie des Transports Publics (projet d’études), Coteba/Thales Engineering & consulting (réalisation), Ange Leccia (transport), Emmanuel Saulnier (1 % intervention artistique)
Surface : 65 000 m2
Coût : 75 millions d’euros HT
Date de livraison : 2006
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