Intégré à la reconversion urbaine de l’ancienne base aérienne militaire 217 à Brétigny-sur-Orge, ce projet constitue l’une des premières pierres de d’un vaste aménagement en plein cœur de l’Essonne. Ainsi, la base 217 consacre aujourd’hui 300 hectares de terrain à des projets et à des expériences « innovantes, créatives et durables ». 

Inscrit dans la longue histoire des avancées technologiques de la Ba 217 dans le domaine aéronaval, ce programme d’accueil d’entreprises et d’acteurs de l’innovation aéronautique est destiné à être évolutif, afin d’accompagner le développement du projet urbain. Il rassemble un fab lab, des espaces de travail, des ateliers, un espace d’événements et une zone de vol couverte pour le test et la démonstration de drones. Ancré dans un socle en béton, le bâtiment – réalisé en chantier sec – est constitué d’une enveloppe en charpente métallique habillée de bardage métallique ondulé, de polycarbonate alvéolaire ou de verre en fonction des usages. Sa couverture repose sur une série de poutres treillis et se compose d’un complexe bicouche isolant, lequel intègre un bac acier perforé en sous-face pour assurer l’ambiance acoustique des espaces intérieurs. 

Ce grand volume héberge des containers maritimes transformés et implantés à distance sur la grande dalle de béton du rez-de-chaussée commun. Ils ont été modifiés sur le site de CAPSA en région lyonnaise afin d’abriter des usages tertiaires ou techniques, aussi bien à l’intérieur (bureaux, sanitaires et salles de réunion) qu’à l’extérieur de l’enveloppe bâtie (chaufferie, centrale de traite- ment d’air...). Trois typologies d’espaces de travail ont été retenues : un volume simple destiné à quatre postes de travail, deux volumes ouverts et raccordés par le grand côté pour créer huit postes ou une salle de réunion, ou encore deux volumes ajointés par leur petit côté pour générer deux fois quatre postes de travail. De grands panneaux de verre phonique, toute hauteur, fixes ou coulissants, permettent d’ouvrir des perspectives vers l’intérieur du bâtiment et sur le paysage. Les faces pleines des containers, dont le sol est couvert de marmoleum acoustique, sont composées de tôle ondulée brute peinte en blanc et d’habillage contenant des placards intégrés en contre-plaqué de bouleau. 

Ces structures préfabriquées sont solidarisées et accessibles au moyen d’un réseau d’escaliers et de passerelles métalliques assurant également l’ensemble des liaisons et des équipements fluides (réseaux électriques, réseaux de chauffage, réseaux de ventilation, réseaux de courants faibles) permettant au bâtiment de fonctionner. Associée à ce système commutatif, une démarche bioclimatique simple et graduelle profite spécifiquement à chacun des espaces. Ainsi, dans la partie destinée aux bureaux, on distingue les zones de circulation et de rencontres, maintenues à 16 °C, des zones abritant les postes de travail dans les containers transformés chauffées à 19 °C. Dans la zone « atelier », les usages étant fluctuants, un circuit indépendant de chauffage et de ventilation a été mis en place. Dans la zone « vol indoor », les usages sont périodiques. Un dispositif puissant de chauffage par radiant à gaz a donc été installé. Sur l’ensemble des trois zones, un système de ventilation naturelle est assuré par des châssis à vantelles motorisées situés en façade, couplés à des exutoires motorisés SIS en toiture. 

Les colorimétries douces et plutôt claires des matériaux utilisés contribuent à créer une ambiance homogène et précise.