Ce studio s’installe dans un immeuble parisien sur les bords de Seine, à Saint-Germain-des-Prés. Au vu de sa localisation, il est le reflet d’une classe moyenne parisienne qui lutte pour continuer à vivre dans un quartier central, pris d’assaut par les touristes.

Rationalisation :

Le Shaker Studio est un appartement de 22m² qui peut être loué au jour ou à la semaine sur des plateformes de location (Airbnb…). Il était donc indispensable de concevoir un logement qui soit facile à entretenir et qui plaise au plus grand nombre d’occupants. Aussi, il se devait d’être unique en se démarquant de l’offre conséquente proposée sur ce type de plateformes. Un challenge qui a été relevé par Ariel Claudet grâce l’emploi d’un matériau, le tube en cuivre.

Construit en 1666, aucun des murs de l’appartement n’est droit. L’enjeu était donc de trouver un matériau qui puisse correspondre aux contraintes en s’adaptant à ces formes « abimées ». A l’intérieur de ces tubes en cuivre qui traversent l’appartement se trouve le câblage électrique. Standard et utilisé en plomberie, les tubes de cuivres sont faciles à trouver, travailler et installer. La couleur unique de ce matériau, ses propriétés conductrices et sa chaleur lui attribue beaucoup de qualités. Lors de la pose des tubes, Ariel Claudet a expressément demandé aux artisans de ne pas porter de gants, de sorte à amorcer la patine par les traces de leur travail. Les zones sombres des tubes montrent donc là où les compagnons et les usagers et posent leur mains. Les zones plus brillantes sont caractéristiques des endroits de suspente tandis que celles plus vertes indiquent les zones humides.

Shakers :

La pensée de ces tubes comme système de suspente résulte de la rencontre d’Ariel Claudet avec le travail des Shakers (branche du protestantisme issue des quakers). Leur relation aux proportions, à l’ornementation et l’efficacité de leur design ont largement inspiré ce projet. Des patères fixées aux murs leur permettaient d’accrocher du mobilier pour préserver des rayures d’usage et de la saleté.

Art :

Projet total, ce studio a été pensé comme une pièce unique où l’on peut manger, lire, travailler et dormir, penser et rêver. A travers les œuvres suspendus toutes d’Ariel Claudet, c’est un endroit où se rencontrent les mondes physiques et oniriques. Les tableaux accrochés aux murs sont des fenêtres sur ce monde de l’imaginaire.

Maître d'oeuvre : Ariel Claudet

Entreprise : Sergelec

Surface SHON : 22 m²

Date de livraison : 2018