Architecte : Guinée Potin Architectes Rédigé par les architectes Publié le 11/09/2020 |
A Riec-sur-Belon, à l’interface entre l’Eglise et la place du Marché, se trouve l’ancien presbytère destiné à accueillir la salle des fêtes de la commune. La parcelle dédiée à l’opération présente une situation particulière, avec un bâtiment patrimonial existant, ancien presbytère, enceint d’un mur de pierres et d’un ancien verger, caractéristiques de cette typologie.
La commune de Riec sur Belon est engagée dans une politique de revitalisation du bourg en lien avec une approche culturelle et un soutien aux démarches locales : médiathèque, festival des Rias, skate park, aménagement urbain sont des projets récemment réalisés.
La salle culturelle et les locaux associatifs font donc partie d’une démarche globale visant à retendre des liens vers une centralité de bourg archétypale, autour du marché, de l’église et de la mairie.
Le choix de ce site par la mairie de Riec-sur-Belon nous fait mesurer l’importance d’un nouveau bâtiment qui valoriserait l’image du centre-ville. Cet équipement devra fédérer des lieux multiples à vocation associative, festive, et culturelle, en offrant un accès aisé et chaleureux à l’ensemble de la population.
A cet enjeu symbolique de centralité, s’ajoute la complexité d’un programme qui va au-delà d’une simple salle des fêtes comme son intitulé le laisse entendre : une salle avec gradin télescopique pour 200 personnes assises ou 320 debout, des salles associatives sur deux niveaux avec un accès indépendant, un « grand salon », un bar et un office dans le RDC de l’ancien presbytère, des locaux de stockages et des loges.
En réponse à la commande, l’enjeu architectural est d’éviter l’écueil de la « grosse boîte » accueillant la salle festive, flanquée de sa petite soeur abritant les locaux techniques ; ici, il s’agit de questionner cette typologie et de sortir de l’objet standard tant retrouvé dans les communes rurales.
Les volumes créés abritant la salle festive et les locaux « annexes » (locaux techniques et sanitaires) s’articulent dès lors dans l’enceinte du jardin de la « cure » , se glissant finement derrière le grand mur de pierre, de façon à conserver une forme de discrétion au regard du presbytère conservé.
Le plan masse pose le projet comme une transition volumétrique au sein de ce contexte patrimonial, mettant ainsi en avant l’image de ce nouvel équipement, par une volumétrie clairement identifiable au regard du presbytère existant. Ainsi, l’équipement «neuf» est composé de deux volumes au Nord du presbytère. Un bâtiment bas articulant l’entrée principale, le presbytère et la salle festive plus au Nord-Ouest libère la façade Nord du presbytère, les vues depuis les locaux intérieurs aux étages tout comme les vues vers le bâti patrimonial depuis l’espace public. La salle festive quant à elle, en retrait au Nord-Ouest s’oriente largement vers le jardin comme prolongement extérieur de l’espace festif intérieur.
Le niveau +0.00 du RDC reprend la côte du niveau 0.00 du presbytère, ce qui a pour incidence la création d’un parvis/socle surélevé, séquence d’accueil depuis la rue. Cette mise en scène de la salle festive avec une succession de différents plans - en premier lieu le mur d’enceinte granitique conservé, puis le parvis d’entrée au sol élégant, le volume de liaison bas largement vitré, et enfin la salle festive en arrière-plan - rappelle la dimension singulière et patrimoniale du presbytère dans un centre-ville.
L’accès principal à la salle festive reprend naturellement l’accès à l’Est de la parcelle sur la rue du Presbytère, formé par la faille dans le mur d’enceinte en pierres. Le grand parvis piéton se dresse alors devant le visiteur comme une invitation vers le bâtiment d’entrée entièrement vitré. L’accès pour les personnes à mobilité réduite au parvis longe le mur en pierre, à droite, dès l’accès à la parcelle.
L’ancienne entrée principale du presbytère au Sud est conservée comme accès secondaire et accès direct au Grand Salon. Un accès technique est créé au Nord de la parcelle, côté Place du Docteur Yves Loudoux, en lien direct avec les locaux techniques de l’équipement. Cette organisation prévient ainsi toute interférence entre flux logistiques, dessertes visiteurs et personnel.
Maîtres d'ouvrages : Mairie de Riec-sur-Belon
Maîtres d'oeuvres : Guinée Potin Architectes, BET CAIRN (TCE), ACOUSTIBEL (BE Acoustique)
Entreprises :
Surface SHON : 878 m² SDP
Cout : 1 800 000 € HT
Date de livraison : 2020
Maître d’ouvrage : IMMOBILIERE 3F / EPA ORSAEquipe de maîtrise d’œuvre :ARCHITECTE : DE JEAN … [...] |
Maîtres d'ouvrages : ELOGIE-SIEMPEquipe de maitrise d'œuvres :ARCHITECTE : DE JEAN MARIN ARCHITECT… [...] |
[ MOA : SPL Pariseine - MOE : Architectes: Chartier+Corbasson architectes ; Architecte du patrimoin… [...] |
[Architecte mandataire + paysage : 4_32 architecte - BET Structure et Fluides : Iliade i… [...] |
Maîtres d’œuvre : Figures (Charlotte Billon, Thomas Bouchet, Brice Launay, avec Victorien Pouria… [...] |
Lieu : Rue Buzenval, Paris (20) Maîtrise d’ouvrage : Elogie-Siemp Maîtrise d’œuvre : N… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |