Architecte : AZC, Atelier Zundel Cristea Rédigé par les architectes Publié le 11/02/2022 |
Fondée par Mademoiselle Anne Bergunion, au milieu du XIXe siècle, l’Œuvre
des Jeunes Filles Aveugles (OJFA) gère les activités socio-médicales sur le
site. L’association affiche un double objet : venir en aide aux jeunes filles aveugles
en leur apprenant à lire et à écrire, en leur enseignant les rudiments d’un
métier et les gestes de la vie quotidienne et offrir aux jeunes femmes le souhaitant,
aveugles ou non aveugles, la possibilité de prononcer des vœux et mener une vie
religieuse au service des personnes malvoyantes.
Propriétaire du site, la Congrégation des sœurs aveugles s’est
tournée vers Paris Habitat OPH. Les études de faisabilité, menées du fait de la
présence de la maison de Chateaubriand avec l’ABF et la Commission du Vieux
Paris, ont permis de définir l’étendue des travaux à réaliser. A travers l’OJFA,
les Sœurs ont été impliquées dans la vie de l’IDES et du foyer, et même si les
structures du site fonctionnent aujourd’hui de manière indépendante, elles
souhaitent faire perdurer la richesse des liens passés. Le programme de
l’opération a été donc pensé de sorte à conserver ces liens de voisinage
exceptionnels. Pour conserver la cohérence d’ensemble et la richesse des
compétences développées en matière de compensation du handicap ou d’intégration
des personnes handicapées sensorielles, le programme fixait des objectifs
précis. Tout d’abord, le site a été rendu pleinement accessible aux personnes handicapées.
La cohabitation des trois entités : Congrégation, FAM et IDES, a nécessité la
mise à plat du schéma urbain et l’aménagement des voies empruntées par les
piétons, les voitures d’école, des taxis et des véhicules utilitaires.
Un autre objectif était la hausse de la capacité d’accueil du
foyer de 32 Ã 75 chambres. Cette augmentation de surface, qui a permis
l’ouverture du site à la mixité et aux polyhandicaps, a eu comme effet, la
densification du bâti sur la même emprise. L’intégration des nouveaux bâtiments
et la réhabilitation des existants conservés a permis de créer des espaces plus
fonctionnels à faible coût de maintenance et de consommation énergétique. Le
site a bénéficié d’un travail attentif sur chaque espace interstitiel. Un des
objectifs de la ville était de préserver et améliorer l’ancien jardin de Chateaubriand,
classé Espace Vert Protégé. Un travail attentif de répertoriage de chaque arbre
et de replantation des sujets malades a été effectué par les paysagistes.
Le
projet d’architecture a été réalisé en plusieurs étapes de démolition,
désamiantage et reconstruction des deux programmes
principaux, Congrégation, FAM et le réfectoire de l’IDES. Pour arriver Ã
un résultat solide et cohérent, l’opération a remis à plat le fonctionnement du
site, l’organisation des accès pour les piétons, les livraisons et les
pompiers ; tout en essayant de préserver une échelle humaine. Dans le
respect du PLU, le projet se structure au long des nouvelles
« ruelles ». L’intériorité paisible du site mise sur les
transparences des grandes baies, les alignements des volumes en façades et
toitures. Le traitement architectural homogène accompagne la promenade du
visiteur vers le jardin existant.
Tout
en prenant en compte les avis de la Commission du Vieux Paris et de l’ABF,
l’enveloppe a été strictement respectée. Le projet réalise le programme
demandé, redéfinit les masses bâties et la qualité des espaces extérieurs qui conservent
« l’esprit du lieu ». L’architecture tire parti de la densité des
bâtiments, en saisissant les opportunités spatiales pour cadrer des vues depuis
les espaces de vie. La répartition et le découpage des nouveaux bâtiments
poursuivent rigoureusement des axes et des alignements établis historiquement
sur la parcelle. Le besoin de préserver l’échelle humaine et « l’ambiance
parisienne d’antan » aboutit à une architecture en deux registres,
exprimés par deux matériaux : le béton poli pour le « socle » en
R+3 et la feuille d’aluminium pliée pour « l’attique » à partir du
R+4. Le socle se matérialise par le dessin régulier des baies, qui reprend et
continue l’ordre classique des existants. L’emploi du parement en béton poli,
préserve la luminosité générale du site et assure la durabilité de l’ouvrage.
L’attique complète la partie supérieure du foyer, dans une volumétrie en
retraits. Le dessin des façades laisse visible les systèmes constructifs de
préfabrication et assemblage, des matériaux qui sont en teintes naturelles
plutôt claires.
Maîtrise d’ouvrages : Paris Habitat OPH, CSA
Maîtres d’oeuvre : AZC -
Architectes mandataires ; Mario Russo, Amilcar Da Rocha Ferreira
(concours) ; Alberto Gatti, Marie Leyh, Laurie Tiradas (études) ; Alberto
Gatti, Stephen Le Diagon (chantier), Igrec Ingénierie (BET TCE) ; Bassinet
Turquin Paysage (Paysagistes) ; Bollinger+ Grohmann (BET Façade) ; Impact
Acoustic (BET acoustique)
Entreprise générale : Eiffage Construction IDF Paris
Surface : : emprise
au sol : 2 600 m², surface utile : 9 863 m²
Cout : 17.0 M€ ht
Date de livraison : 2021
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