Architecte : Christian Biecher architecte Rédigé par les architectes Publié le 17/06/2013 |
La rénovation du bâtiment du Printemps de Strasbourg
Situé sur la place historique de Strasbourg, l'immeuble d'angle dans lequel le Printemps concentre ses activités de grand magasin de luxe a fait l'objet d'une rénovation majeure confiée à Christian Biecher. Ce bâtiment fut jadis constitué de six immeubles mitoyens disposés en alignement des numéros 1 à 11, rue de la Haute-Montée à Strasbourg. Les façades des immeubles situés aux numéros 1, 3 et 5, qui formaient au début du XXe siècle les « Grands magasins du Louvre », ont été unifiées dans les années 1940. Ultérieurement, l'ensemble a été surmonté d'une superstructure en béton ; les immeubles des numéros 7 et 9 ont été reconstruits ; la façade du numéro 11 a été conservée en articulation avec les autres éléments de la rue. Suite à ces différentes transformations, Christian Biecher rend aujourd'hui tout son lustre au bâtiment en le dotant d'une façade résolument moderne et fait face, de manière originale, à des contraintes d'urbanisme liées à l'insertion de ce projet sur un site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Une réinterprétation contemporaine du bâtiment
A travers ce projet, Christian Biecher signe une architecture audacieuse et fait de l'immeuble du Printemps le seul bâtiment contemporain du secteur. Les surfaces de vente sont concentrées dans un espace rectangulaire libéré grâce à la contiguïté des six anciens immeubles mitoyens. Reliés par deux escalators disposés le long de la nouvelle façade principale, les différents rayons des sept niveaux de commerces (du -1 au + 5) sont desservis par une circulation centrale. Cette façade colorée d'un or très pâle dévoile l'intérieur du magasin à travers des volumes vitrés, qui surgissent de l'enveloppe marquée par un jeu de nervures verticales et obliques, de formes triangulaires, qui drapent des surfaces opaques métallisées. L'ensemble tient sa modernité d'une intervention chromatique ton sur ton - voire monochrome - du projet et d'un traitement similaire apporté à la façade et à la toiture. La pente de la toiture et les angles des volumes vitrés de façade sont ainsi animés d'un même mouvement qui se termine, en partie basse, par une marquise vitrée laissant apparaître les hautes vitrines habillées de marbre d'Italie sur deux niveaux. Le bâtiment se distingue ainsi par une grande homogénéité et une véritable unité.
La façade : un élément primordial du paysage urbain
Conçue pour devenir un élément essentiel du paysage urbain, la façade d'origine voit ses baies modifiées par des agrandissements ou des comblements en maçonnerie. Elle accueille des parties opaques en aluminium et des parties vitrées en saillie qui viennent perturber et casser la rigueur du rythme. Ce jeu de lignes verticales et obliques résonne alors avec la qualité rythmique de l'architecture strasbourgeoise. Les parements d'aluminium opaques sont en retrait des volumes vitrés qui avancent en avant-corps sur la rue et ne dépassent pas le tiers de la surface de chaque étage. Le nouvel auvent est en débord par rapport à l'alignement et le pan vitré incliné sur la hauteur du 1er étage vient terminer le mouvement architectural de la façade.
Les matériaux : un drapé doré d'aluminium et de verre
Le choix de l'aluminium s'est rapidement imposé. La légèreté du matériau et sa souplesse permettent de rendre l'effet de plissé souhaité par l'architecte. Anodisée afin de la protéger et de la colorer d'un or très pâle, la feuille d'aluminium qui enveloppe cette nouvelle façade change d'aspect selon la lumière et le mouvement des visiteurs. Les surfaces vitrées constituées de vitrage pareclosé extérieur sont fermées en périphérie au moyen de cadres qui prennent la forme de larges ouvertures triangulaires pouvant se déployer sur plusieurs niveaux ; les nervures triangulaires en tôle d'aluminium anodisée coloris champagne ont leurs extrémités biseautées et s'interrompent à chaque changement de direction ; les parties opaques constituées de panneaux isolants sont également revêtues d'un parement en aluminium anodisé.
Maîtres d'ouvrages : France Printemps
Maîtres d'oeuvres : Christian Biecher Architectes, Christian Biecher et Bruno Etienne (architectes), Marcel Zuger et Jane Landrey (architectes assistants), Denu & Paradon (schéma d'ensemble de l'îlot), Printemps (décoration intérieure), Artelia (bureau d'études), Arcora (ingénierie des façades)
Entreprises : générale; Pertuy Construction, façades; Hefi (verre), Blunzer (aluminium)
Surface SHON : 7 500 m2
Cout : 15,3 M € H.T.
Date de livraison : 2013
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