Architecte : CAB architectes Rédigé par les architectes Publié le 09/01/2013 |
Entre l'hypermarché et le cimetière sculpté dans la colline, il y avait une villa niçoise encaissée dans un jardin ancien. Derrière la villa, le terrain formait quelques restanques sous la route. Le projet du pôle « petite enfance » s'installe en fond de ce jardin, et forme soutènement à la voie en amont. C'est le départ d'une suture sur la ville de la Trinité.
L'équipement devient le déclencheur d'une nouvelle géographie urbaine. Projet relai entre le haut et le bas, dispositif urbain, il met en relation des éléments disparates et atones. Comme un pli du terrain, un drapé au pied de la colline, le projet créé ses interstices comme autant de possibles.
Le réglage du nivellement fut au cœur de la réflexion. Deux plateaux programmatiques se superposent et ménagent une toiture réservée aux véhicules du personnel. Cette dalle est plus basse que la route afin de préserver un cône de vue vers le jardin en contre bas et la vallée. Le rez-de-chaussée de l'équipement est légèrement surélevé par rapport au square public pour conserver un rapport clair au boulevard en aval. Les plateformes se projettent en façade par des porte-à -faux de trois mètres de profondeur qui protègent la cour et la coursive de l'étage. Ces auvents se retournent en bandeaux épais qui soulignent et délimitent chaque niveau. L'horizontalité, très marquée, fait écho aux murs de restanques disparus.
A la stratification horizontale correspond un séquençage vertical par le biais de noyaux servants, formants à la fois trame porteuse et blocs de service. Ils encadrent les espaces nobles, les différentes sections : nul poteau isolé, la structure se fait espace. Certaines de ces matrices s'extraient de la superposition des niveaux pour émerger en toiture, telles des propylées modernes. Ces bornes marquent l'espace vital du projet, comme un pied de nez aux géantes voisines et leurs pignons indigents.
Un autre noyau cours le long du parvis pour mettre à l'abri des regards la cour de la crèche. Ce jeu de glissements verticaux ou horizontaux contrebalance le calme hiératique de cet ensemble de pleins qui font naitre les vides. A la mise en relation des lieux à l'échelle de la ville correspond une mise en relation systématique des différents milieux à l'intérieur du projet. Cette topologie se retrouve aussi bien dans les liaisons verticales que dans les continuités horizontales.
A la superposition physique des deux niveaux, correspond la superposition fonctionnelle (crèche au rez-de-jardin / administration, formation et crèche familiale à l'étage). Le lien vertical est réalisé par un vide éclairé zénithalement qui unit côté Nord dans le même espace les éléments de programme. Par cet atrium, on perçoit à la fois la dimension de l'excavation, la hauteur du bâtiment, son échelle: il a aussi un rôle de circulation majeur dans l'équipement. Le vide met en évidence le rapport particulier à la pente mis en place dans le projet. Par les jardinières suspendues, par l'ampleur de l'espace, on a revisité le dispositif de l'étonnant jardin d'hiver de l'hôtel Riviera Palace à Beausoleil, où l'arrière du bâtiment est autant, sinon plus attractif que sa façade sud. Grâce à ce volume généreux, on capte la lumière de l'après-midi, qui fait renaitre le cœur de l'équipement à l'heure où les façades sud s'éteignent doucement.
La relation sol /ciel est complétée par la relation intérieur/extérieur fluide et naturelle. Les grands murs vitrés, qui s'inscrivent justement dans la trame, coulissent et disparaissent dans des galandages derrière les trumeaux en béton. Leur effacement dilate totalement l'espace des sections Les deux parallèles du continuum sol/plafond, à peine atténué par les baies aux profilés invisibles, génèrent le glissement.
Maîtres d'ouvrages : Ville de la Trinité (06); SIVOM du Val de Banquière
Maîtres d'oeuvres : Calori Azimi Botineau (CAB) architecte; Giancarlo Ranalli architecte chef de projet; architecte; Sophie Delage architecte assistant; Polly Brotherwood Design graphique; Martel & Michel Paysage
Entreprises : ARTEMIS économie de la construction; TURRA BET Structure; ENERSCOP BET Génie climatique;
Surface SHON : 1287 m2
Cout : 3 562 117,21 euros HT
Date de livraison :Novembre 2011
Maître d’ouvrage : IMMOBILIERE 3F / EPA ORSAEquipe de maîtrise d’œuvre :ARCHITECTE : DE JEAN … [...] |
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