Architecte : Reichen et Robert & Associés Rédigé par les architectes Publié le 07/01/2016 |
L’agence Reichen et Robert & Associés a précédemment conduit, de 2004 à 2006, le projet urbain et d’aménagement de la vallée Sérésienne, ayant abouti à la définition d’un plan guide général et la mise en place de plusieurs projets majeurs dont la requalification de l’entrée de ville au droit du « château » de Seraing, siège de la société CMI. : « Ce projet impose d’établir une relation objective entre la ville, l’industrie et l’avenir, de traiter au fond l’écologie globale du site et de construire un urbanisme de valorisation qui soit attractif pour les nouveaux investisseurs capables de réaliser la mutation urbaine et sociale de la ville » explique Marc Warnery, directeur général et architecte de Reichen et Robert & Associés.
De la volonté de CMI d’accompagner ce renouveau urbain de la ville de Seraing, naît le projet d’investissement pour la création de l’Orangerie en lieu et place d’une halle industrielle contigüe au « Château ». En réalisant ce bâtiment, CMI regroupe ses équipes d’études et de gestion, dispersées en région liégeoise. En liaison avec le « Château », ce nouveau complexe dote en outre le siège du Groupe de certaines nouvelles fonctionnalités devenues nécessaires tout en améliorant la qualité de vie au travail du personnel :
- Des bureaux paysagers dotés de postes de travail «nomades».
- l’auditorium de 120 places
- des espaces de télé-vidéos conférences
- un restaurant d’entreprise
- une salle de sport
- une attitude éco responsable vis à vis de l’environnement.
Des anciens ateliers, le projet conserve le mur de la façade Est, comme témoignage du passé et comme transition avec le parc du « Château », ainsi que 3 trames de la structure des anciens sheds permettant la transition entre les architectures. Les volumes du nouveau bâtiment s’enroulent sur eux-mêmes, se glissent sous les sheds le long du mur conservé : côté Nord, ils restent au sol, côtoient le « Château » avec modestie, côté Sud, ils se déploient, s’élèvent, s’ouvrent sur la ville.
Deux espaces extérieurs en résultent :
- du côté du « Château », un patio fermé fortement végétalisé, en transparence dans le prolongement du hall d’entrée autour duquel s’organisent les espaces de réception : hall, salles de réunion, auditorium....
- du côté de la Place Kuborn, un parvis : le bâtiment se détache entièrement du sol pour libérer un espace de près de 900 m². Ce porte-à -faux à l’angle Sud-Ouest du projet crée un dialogue avec la ville. L’entrée au site se fait par ce parvis, le hall d’accueil se trouve ainsi au centre du projet, entre les deux espaces extérieurs. Pour tenir ce porte-à -faux, à un peu moins de huit mètres du sol, et sur un peu moins de huit mètres de haut se dressent quatre grandes poutres treillis en acier. Elles portent à elles seules plus de 1 800 m² de plancher reparti sur deux niveaux, qui semblent flotter audessus de la place. Ces poutres treillis sont appuyées, pour trois d’entre elles, sur la structure courante de l’Orangerie, et, directement ou indirectement, sur la quatrième poutre treillis, la poutre majeure. Cette dernière s’encastre sur un voile épais de plus de 11 m² de section en béton postcontraint (voile de 1,5m de large par 8m de long). Ce « méga-voile », dont la majeure partie est enterrée à plus de 10 m de profondeur s’ancre sur le lit rocheux de la Meuse et est lesté par une « quille » de 18 m3 de béton, l’ensemble fonctionne comme une console géante destinée à supporter près des deux tiers de la masse totale de ce porte-à -faux. Par ses propriétés de très grandes raideur et résistance, l’acier confère à l’ensemble une expression d’extrême légèreté malgré l’importante masse d’environ 2 000 tonnes que représente le porte-à -faux. Les cadres de menuiserie formant l’enveloppe sont habillés par une double-peau en résille métallique qui se déploie tout autour du bâtiment. Elle est constituée d’une tôle en aluminium anodisée dorée, découpée selon des formes rectangulaires et dont une partie de cette découpe se replie perpendiculairement au panneau afin d’accrocher encore plus la lumière, rappelant les briques très employées dans les constructions de Seraing. Ce motif garde la mémoire de l’industrie sidérurgique du site. Cette peau constitue alors un brise-soleil idéal et fait de l’Orangerie un bâtiment emblématique de la ville.
Maître d’ouvrage : GIMCO s.a.
Assistant maîtrise d’ouvrage : SEMACO
Architectes :
REICHEN ET ROBERT & ASSOCIÉS, mandataire
Bureau d’études : GREISCH
Architectes d’intérieur : ARC EN SCÈNE
Economiste : LTA
Entreprises :
Société momentanée : BPC – FRANKI
Bâtiments & ponts construction (BPC) s.a. / Francki s.a.
SURFACES :
8250 m² SHON de bureaux
espaces de réceptions au RDC : auditorium, salon VIP,
réfectoire, coffee corner, galerie...
MONTANT DES TRAVAUX : 14 250 000€ HT
Maître d’ouvrage : IMMOBILIERE 3F / EPA ORSAEquipe de maîtrise d’œuvre :ARCHITECTE : DE JEAN … [...] |
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