Architecte : TICA Architectes Rédigé par les architectes Publié le 24/07/2020 |
TICA est une agence d’architecture et d’urbanisme nantaise de quatre associés (Marie Périn, Grégoire Barraud, Charles Coiffier, Jérémy Gouellou) entourés d’une dizaine de collaborateurs. TICA a été récompensée plusieurs fois pour sa démarche contextuelle sensible et ses réalisations, notamment par le prix des Jeunes Architectes et Paysagistes Ligériens 2016 (JAPL). Pour la Ferme du Marais Girard, l’agence a également reçu le prix du public du Prix Départemental d’Architecture & d’Aménagement 2017 organisé par le CAUE 85. En 2020, le projet « A l’ombre de la canopée » a reçu le prix régional Pays de la Loire de la construction bois catégorie « travailler-accueillir ».
Un projet transversal
- Renouvellement urbain de centre bourg, création d’espaces publics paysagers et de stationnements
- Réhabilitation de 2 patrimoines existants : le presbytère et la maison des frères
- Création de 2 équipements : une maison de santé pluridisciplinaire et une maison des associations
- Approche bioclimatique
- Usage du bois en structure et parement, en plafonds acoustiques et mobiliers et pour les aménagements paysagers
- Chaufferie bois mutualisée aux 2 équipements neufs
- Béton de site en parement et réemploi de matériaux.
Stratégie urbaine élargie, une démarche « en contexte »
Dans l’optique de donner de l’épaisseur au centre, à travers le maillage du triangle «hôtel de ville – Halle - Eglise», notre projet s’inscrit dans une recherche d’équilibre et de complémentarité des fonctions du centre et s’attache plus spécifiquement à la définition de la polarité dédiée aux équipements. Le projet que nous proposons permet de révéler le centre historique de Brétignolles-sur-mer en s’appuyant sur le « déjà là » : édifices patrimoniaux (église, presbytère, maison des frères, salle du cinéma...) usages (pétanque, associations, marché...) et patrimoine paysager (pins, tapis végétal, verger, vues lointaines...). Nous considérons cette somme de valeurs comme « lignes de force », dynamiques urbaines en présence dans lesquelles nous inscrivons un projet venant les ménager, les révéler, les conforter ou les amplifier.
Retourner la limite
Des vues fuyantes sur le lointain rappellent la situation géographique du centre-ville dans son contexte paysager élargi. Là où les franges bâties s’interrompent et la topographie s’accentue, des situations de belvédères urbains offrent aux promeneurs un dégagement visuel sur les imbrications de toitures en tuiles, ponctuellement surmontées de pins. C’est le cas de la place des Halles, du parvis de l’Église ou de la venelle rue du Fief qui par des vues furtives, rappellent l’attachement du centre-ville au littoral vendéen. Ces ouvertures vers le lointain contrastent avec un site d’étude qui se caractérise par son intériorité. Résultant d’une juxtaposition dans le temps d’arrières de parcelles et de murs (Église, presbytère, maison des frères, pavillons, etc.), ce cœur d’îlot aujourd’hui qualifié par sa fonction unique de stationnement doit révéler les qualités de son intériorité au profit du projet. Reconnaître cette spécificité, cette rencontre entre le socle paysager évocateur d’un lointain, et un intérieur synonyme de proximité est un préalable avant de proposer toute modification de cœur de ville. Ainsi, la proposition que nous estimons « sur-mesure » proposera de « retourner la limite » afin de faire de ce «vide» un cœur animé de Brétignolles-sur-mer.
Le parc de la canopée, un nouvel espace public au cœur du centre-bourg
Les paysages de caractère de la commune de Brétignolles-sur-Mer et notamment la figure de la dune illustre de façon poétique et écologique la position que nous souhaitons donner au projet. Cette référence met en exergue la continuité urbaine, paysagère et écologique que le projet développe au travers de sa palette de matériaux et de végétaux. Situé sur une ligne de crête dominant un talweg, le projet tire profit de la topographie et de vues lointaines pour proposer un signal fort lorsque l’on entre dans la ville. La canopée définie un ensemble, une unité mais aussi des particularités. Par la diversité des usages possibles au pied de chaque pin, il s’agit de proposer un paysage « à habiter».
Maisons de parc
A la manière des « maisons de parc » dont elles portent déjà le titre, les architectures neuves et réhabilitées participent à qualifier un espace « cœur » où chaque sous-entités cadrées par de grandes circulations douces anime le quotidien : jeux pour enfants naturels, aire de boule en bois, parvis d’équipements sous forme de quais promenés, le verger, etc.
Architectures
Les architectures sont composées au regard de deux programmes bien distincts tout en gardant un vocabulaire commun. Ainsi, la maison des associations est un espace ouvert et tourné vers l’extérieur de plain-pied pour créer une continuité protégée sous un toit débordant tandis que la maison de santé est intimisée et mise à distance de l’espace public grâce à une double peau formant un filtre. Les plans sont pensés dans un double objectif d’optimisation en termes d’occupation au sol et de fonctionnalité intérieure. Composée de manière simultanée avec le plan urbain et paysager, l’expression architecturale des deux équipements, à l’image de leur fonction, est à la fois inverse et complémentaire.
Matériaux
Les matériaux utilisés sont le bois, le verre et le béton de site (béton réalisé avec des granulats de briques issus de la déconstruction du bâtiment existant), qui s’associent en fonction des usages recherchés et de leur insertion urbaine et paysagère. Le béton de site a pour avantage, outre son intérêt environnemental, de créer une matière propre au site avec un rendu non homogène qui se rapproche de la matière des bâtiments existants patrimoniaux tout en cultivant son caractère contemporain.
Aménagements intérieurs
Pour la maison des associations comme pour la maison de santé, l’aménagement intérieur se veut simple et très lumineux. Utilisation de matériaux bruts : béton quartzé, menuiseries intérieures bois, plafonds acoustiques en clairevoie bois, grands bancs en bois fixes sur-mesure qui servent aussi à la signalétique grâce à leurs « oreilles» débordantes. Pour le repérage, les baffles acoustiques animent les couloirs et permettent par leur camaïeu de verts d’identifier facilement les espaces d’attentes ouverts qui ramènent de la lumière au cœur du bâtiment.
Maîtres d'ouvrages : Mairie de Brétignolles-sur-Mer
Maîtres d'oeuvres : TICA, architectes & urbanistes, mandataire ; BAP boîte à payasages, paysagiste ; NOVAM, structure et VRD ; ATBI, fluides ; GESTIONBAT, économiste et OPC ; SYMBIANCE, acousticien
Maître d’ouvrage : IMMOBILIERE 3F / EPA ORSAEquipe de maîtrise d’œuvre :ARCHITECTE : DE JEAN … [...] |
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