Architecte : Agence Nicolas Laisné et Agence Christophe Rousselle Rédigé par les architectes Publié le 05/03/2012 |
LE CONTEXTE
Deux bâtiments abritant 22 logements s'installent à côté de la porte de Clichy, dans le Nord-Ouest de Paris.La rue Pierre-Rebière est une voie rectiligne de 600 mètres de long et de 25 mètres de large. Elle est cernée par le cimetière des Batignolles et l'envers du Lycée international Honoré-de-Balzac. La transformation de cette rue étroite et désaffectée permet l'installation d'une ribambelle de constructions.
LE PROJET
Différents et complémentaires, les bâtiments se répondent et créent un rythme saccadé sur la rue. Le premier immeuble avance ses lignes horizontales sur l'espace public tandis que l'élancement vertical du deuxième semble vouloir atteindre la cime des arbres. Ainsi, le passant peut apercevoir les arbres du cimetière dans l'espace laissé libre entre les constructions. Les deux immeubles comportent des terrasses généreuses pour chacun des logements et la végétation qui y pousse crée une liaison entre celle de la rue et celle du cimetière. Les logements se tournent vers la rue et les jardins transversaux, et se protègent ainsi des nuisances sonores du côté du cimetière. Les logements du rez-de-chaussée ont tous accès à un jardin privé bien orienté (sud – sud-ouest – sud-est) qui sert de filtre par rapport à la rue. Chaque immeuble possède son entrée propre. Les habitants traversent un petit jardin planté avant d'entrer dans les halls.
Dernier étage à tous les étages
Dans le bâtiment horizontal, chaque étage accueille deux ou trois logements accessibles par ascenseur ou par un escalier éclairé naturellement. Ces appartements possèdent ainsi deux ou trois orientations.Leurs séjours d'angle s'ouvrent principalement vers la rue au sud. Les chambres s'ouvrent quand à elles vers l'est ou l'ouest. Malgré la proximité du cimetière, les cuisines et salles de bains profitent de petites ouvertures en hauteur,principalement destinées à l'aération. Les logements se protègent ainsi du bruit du périphérique et les vues vers le cimetière ne sont jamais frontales.Ces appartements se prolongent en de généreuses terrasses et balcons. Elles occupent systématiquement toute une façade du logement et profitent aussi bien aux salons qu'aux chambres. Elles semblent avoir glissé les unes sur les autres pour libérer les vues sur le ciel et confèrent ainsi à leurs habitants l'impression de vivre au dernier étage à tous les étages.
Maisons imbriquées
Dans le bâtiment en bois, tous les logements possèdent, soit des jardins au rez-de-chaussée, soit de grandes terrasses. Au rez-de-chaussée, les salons et les chambres s'ouvrent sur des jardins côté rue et côté cimetière. Dans les étages intermédiaires, des petits volumes avancent et donnent aux bâtiments une échelle plus réduite sur la rue.Les duplex y ont des salons traversants qui s'ouvrent eux aussi sur des terrasses de chaque côté. Dans les derniers étages, les logements profitent des toitures des niveaux inférieurs aux dimensions très généreuses.
LES FACADES
Le bâtiment noir se lit comme une succession de plateaux légèrement décalés les uns par rapport aux autres. Ils sont recouverts d'un bardage en métal inox réfléchissant. Leurs différentes faces reflètent ainsi l'environnement permettant depuis la rue de saisir des fragments du cimetière et de sa végétation. Ce bardage brillant reflète la lumière du soleil et renvoie des éclairs lumineux vers les sous-faces des balcons. Ces plateaux sont séparés par les fenêtres des murs en béton peint et les volets bois coulissant qui forment un bandeau sombre continu. Les séjours profitent tous d'une situation d'angle et s'ouvrent systématiquement sur ces grands balcons.
Le bâtiment bois est un volume étroit qui s'allonge le long de la parcelle. Ce volume est complété par des petites extensions qui abritent les chambres au rez-de-chaussée et forment des terrasses aux étages. Les façades sont recouvertes de lattes de bois de grande dimension. Le bardage du bâtiment se retourne indifféremment sur ses quatre façades afin de ne pas avoir l'impression depuis le cimetière qu'il existe un arrière du bâtiment appauvri. Des ouvertures sont créées de tous les côtés, ce qui permet à tous les séjours d'être traversants. Ils peuvent ainsi profiter de vues dégagées côté rue, au-dessus du lycée Honoré-de-Balzac. De l'autre côté,la vue est tournée vers les arbres du cimetière et se perd au delà des limites de Paris.
Maîtres d'ouvrages : Nexity Seeri
Maîtres d'oeuvres : Nicolas Laisné Architecte & Christophe Rousselle Architecte
Entreprises :
BET STRUCTURE Sima
GROS-OEUVRE Stpb
PANNEAUX DE FACADE Repisol
COUVERTURE Innove etanche
FERONNERIE Ambroisienne
Surface SHON : Bâtiment noir : 980 m² SHON/ Bâtiment bois : 577 m² SHON
Maître d’ouvrage : IMMOBILIERE 3F / EPA ORSAEquipe de maîtrise d’œuvre :ARCHITECTE : DE JEAN … [...] |
Maîtres d'ouvrages : ELOGIE-SIEMPEquipe de maitrise d'œuvres :ARCHITECTE : DE JEAN MARIN ARCHITECT… [...] |
[ MOA : SPL Pariseine - MOE : Architectes: Chartier+Corbasson architectes ; Architecte du patrimoin… [...] |
[Architecte mandataire + paysage : 4_32 architecte - BET Structure et Fluides : Iliade i… [...] |
Maîtres d’œuvre : Figures (Charlotte Billon, Thomas Bouchet, Brice Launay, avec Victorien Pouria… [...] |
Lieu : Rue Buzenval, Paris (20) Maîtrise d’ouvrage : Elogie-Siemp Maîtrise d’œuvre : N… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |