Architecte : Agence Vezzoni et Associés Rédigé par les architectes Publié le 02/11/2011 |
Historique et développement urbain durable
Le nouveau prolongement de la ligne de métro La Blancarde - La Fourragère constitue un effort unique de l'agglomération marseillaise en terme collectif. Composé de quatre stations, dans le prolongement de ligne qui parcourt 2,5 km, est le plus important effectué depuis la création du métro marseillais dans les années 70. Le programme d'envergure du pôle d'échange définit l'une des caractéristiques majeures de la Fourragère et permet d'appréhender l'épanouissement de ce quartier. Jouxtant la L2, future voie de contournement du cœur de Marseille, le projet se compose d'un pôle d'échange avec un parking d'une capacité de 500 véhicules, d'une station de métro, d'une gare de 12 bus ; l'ensemble occupant une superficie totale aménagée de plus de trois hectares.
Une volonté architecturale, récit dans l'antre du métro
20 mètres sous la terre... Tel est le défi auquel l'usager se prête quotidiennement et qui a donné naissance à l'élément fondateur du projet, qui est identifié comme la faille de la Fourragère. - Comment accompagner cette descente?- Comment raconter ce parcours ascensionnel?Cette paroi latérale qui longe l'escalator et confère au lieu une illustration monumentale de la relation ciel / terre s'est imposée comme le fil conducteur sur lequel est articulé le projet. La simplicité des deux matériaux retenus, béton et pierre, contribue à cet effet solennel. L'opposition entre un béton banché vertical à la peau tendue et lisse d'une part et un béton planché oblique aux finitions rugueuses sur le versant Nord de la faille concentre toute la tension de la descente. Le parti-pris de cet espace et son aménagement interrogent l'usager, suscitent ces réactions et donnent du sens à la fonction.
La faille d'accès au métro
La volonté architecturale au cœur du projet
L'agence a souhaité apprivoiser ce lieu de plus de 3 ha et de le qualifier par une prescription à échelle humaine. Pour ce faire, les trois éléments ont fait l'objet d'attentions particulières: - La plantation d'arbres de haute tige sur la gare de bus,
- La descente architecturale à ciel ouvert guidée par la lumière naturelle jusqu'à la station de métro,
- L'éclairage naturel et les plantations pour le parking de 500 places. L'objectif était de créer une véritable émotion architecturale, qui accompagne la transition entre la surface et la sous-face.
Compte tenu de l'orientation Est-Ouest et de l'encombrement important de la gare de bus et du parking VL, la "faille" s'est imposée rapidement. Si son traitement en béton brut de décoffrage a été retenu immédiatement pour sa durabilité, la formalisation de l'ensemble s'est accomplie progressivement pour atteindre des proportions justes entre le pied de la faille et son ouverture vers le ciel.
Comment mettre en œuvre un ouvrage unitaire qui intègre toutes les contraintes relatives à l'accès des usagers au métro avec l'option ajoutée: appréhender la verticalité dans une expérience sensationnelle? Celle-ci se devant d'être attractive.
"L'ai-je bien descendu?" Le défi est là et l'escalier au centre du propos. L'objectif était de faire descendre ou monter six étages avec le plaisir de la découverte. Bien sûr, les escaliers mécaniques et les ascenseurs seront de la partie et il faudra bien évidemment les intégrer au projet. La naissance d'une paroi aléatoire s'est imposée comme la solution pour distraire de la monotonie du parcours. Le scénario de descente se constituait progressivement et passait d'un espace convenu à un véritable travail architectural sur les murs nord et sud de la faille.
Comment les opposer: la matière "béton" permet facilement cette différentiation grâce au "moulage" et à la peau du coffrage. D'un côté, un béton lisse simplement structuré par le calepinage des banches et de leur trous, de l'autre, un béton planché vibrant sous la lumière du Sud générée par le moulage de milliers de "fibres de bois" composant la planche. Ce mur à facettes irrégulières qui "chahutait" la conception classique s'ouvrait vers le ciel et composait une scénographie lyrique, caractéristique du lieu. L'argument valait les efforts consentis à l'ouvrage pour envisager la faisabilité chantier du projet "faille".
Maître d'ouvrage : Marseille Provence Méditerranée
Maître d'oeuvre : Agence Vezzoni et Associés
Entreprises : GTM - Campenon Bernard Méditerranée
Surface SHON : 29 000 m2
Cout : 20,5 M° € H.T
Date de livraison : mai 2010
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