Depuis 2012, le d’a intérieurs s’impose chaque année en juin comme la publication de référence dans les domaines du tertiaire, du retail, de la restauration et de l’hôtellerie. Cet annuel dresse une sélection des réalisations architecturales les plus inventives et les plus marquantes de l’année écoulée, en France comme à l’étranger. Leur recoupement, sous le regard aiguisé de journalistes et architectes, permet de dresser un panorama de tendances dans des contextes géographiques, économiques et sociétaux très changeants. Les événements exceptionnels récents invitent par ailleurs à porter un regard distancé sur les projets sélectionnés : ils contribuent même à faire mûrir une réflexion globale sur les usages à venir de ces différents espaces. « Cette année, dans la partie bureaux, sont traités une dizaine d'aménagements assez économiques mais pourtant très architecturés et détaillés, détaille la journaliste Karine Dana. Le brut est aujourd'hui redessiné, réinterprété, le travail de second œuvre et de capotage refait son apparition mais localement, partiellement, avec parcimonie. Le dossier est introduit par une interview donnée aux architectes de l’agence Rotor qui développent un point de vue nouveau sur l'importance du réemploi dans l'immobilier d'entreprise, sans pour autant en revendiquer l'esthétique ». Pour la journaliste Maryse Quinton, « la sélection des projets 2020 est à l’image du dynamisme économique qui concerne essentiellement les métropoles – un dynamisme jusqu’alors porté par les meublés touristiques, le tourisme de luxe et les loisirs. Cette réorientation des activités de centre-ville fait émerger une concurrence des commerces qui doivent sans cesse se réinventer et se démarquer des plateformes d’achat en ligne. De concept-stores instagrammables en boutiques hôtels, les architectes sont sollicités pour renouveler la conception des espaces au service d’un langage déjà marketé, mais avec désormais d’autres usages. Dans ce contexte, l’architecture et les choix d’agencements font échos aux tendances du design, de la mode ou de la gastronomie. On observe un regain d’intérêt pour le sur-mesure et les matières naturelles afin d’asseoir une image et de se démarquer de la concurrence et de la standardisation ».
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