L’endémicité des attaques contre la profession permet de constater, à chaque crise, que le mépris dont sont victimes les architectes n’a d’égal que l’effroyable ignorance des Français et de leurs élus pour la ville et l’architecture.
La mobilisation — pour une fois unanime — des représentants de la profession et la conviction d’un ministre qui a su donner de sa personne, ont repoussé provisoirement le spectre d’une mainmise de quelques majors du BTP sur notre environnement.
La réaction des maîtres d’œuvre est certes parfois corporatiste, mais n’est-elle pas, à court terme, la seule capable d’éviter un naufrage ? Si les architectes ne veulent pas finir en conseillers artistiques de boîtes de com’, il faudra qu’ils aient rapidement le courage d’une remise en question qui, par nature, n’est jamais sans risque.
Souvent victimes d’une maîtrise d’ouvrage défaillante et d’entreprises sous-qualifiées, ne devraient-ils pas, eux qui ne sont pas non plus exempts d’incompétence, avoir l’initiative d’une réflexion innovante qui rétablisse une véritable solidarité au sein du monde du bâtiment ?
Vous trouverez dans le d’A-guide un compte rendu des événements politiques de l’été. Mais, pour le dossier de cette rentrée, délaissant l’agitation de l’actualité, nous avons pris le risque d’aborder la question qui est au fondement même de tout acte architectural : celle des mécanismes de la conception, au cœur de la création. Le sujet est complexe et demande sans doute une attention un peu plus soutenue que celle qu’exige habituellement un magazine. C’est pourquoi, nous avons travaillé, avec les chercheurs qui étudient cette question depuis plusieurs années, à tenter de rendre accessible cette aventure passionnante au cœur du langage et de l’univers mental de l’architecte.
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