Arlanc, Marsac-en-Livradois, Arconsat, Domaize, Lavaveix-les-Mines, Paslières, Saint-Victor-sur-Arlanc, Boussac, Theix, Plauzat… Des noms de communes de moins de mille habitants, des hameaux, des fermes isolées, des lieux-dits. Ramenés à des points sur une carte, ils dessinent une nébuleuse parfaitement inscrite au centre de l’Hexagone, avec çà et là quelques étoiles isolées. Quant aux projets sur ces lieux, ce sont des interventions dans l’existant, proches de l’acupuncture, des transformations de fermes en gîtes ou en habitations, mais aussi des équipements communaux ou des logements créés ex nihilo. Ces constructions sont mises en œuvre au moyen des ressources locales : le bois, la pierre, la paille, la terre… Sans exclusive cependant, le béton est souvent appelé en renfort. À cela s’ajoute une grande importance apportée à l’isolation, à la ventilation. Ces contraintes liées aux matériaux, aux modes constructifs et à la thermique sont les meilleures alliées de l’architecte auvergnat qui sait s’appuyer sur elles pour renouveler le langage moderne de l’architecture et construire des œuvres parfois stupéfiantes par leur inventivité formelle…
Il travaille seul avec son équipe, mais il s’associe facilement avec d’autres architectes de sa génération pour ne pas rester isolé, pour échanger et avoir accès à des commandes plus importantes. Ainsi des programmes plus complexes ont-ils pu être abordés, notamment : la maison de retraite d’Arlanc et le centre de loisirs d’Arconsat avec Simon Teyssou ; le pôle éducatif d’Arras avec Guillaume Ramillien ; le conservatoire du Pradet avec l’Agence 1984. Ou encore la reconquête du centre-bourg de Plauzat avec Récita : un projet important où la question économique – là où l’on met l’argent – passe pratiquement au premier plan… Et bien sûr l’aventure des AJAP 2014, dont les lauréats ont formé un collectif pour répondre à la crise et ont été appelés deux ans plus tard à rejoindre Frédéric Bonnet au chevet du pavillon français de la Biennale de Venise.
Ancrage
Revenons sur son parcours : son grand-père avait une scierie dans son village natal à Arlanc, dans le Puy-de-Dôme, et ses parents, une menuiserie : un milieu qui le pousse naturellement à s’intéresser à la fabrication des choses, à la construction… Il s’inscrit ainsi en architecture à Lyon, où il est (...)
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