Jean François Madec crée son agence à Saint-Brieuc en 2018. La même année, il est lauréat des AJAP |
Installé et engagé sur ses terres natales, Jean-François
Madec œuvre essentiellement en Bretagne, et plus précisément dans le Finistère,
tenant à distance toute posture régionaliste. Située et ancrée, l’architecture
qu’il défend est nourrie par l’attention précise portée aux milieux dans
lesquels il construit et par la culture constructive qui caractérise sa
pratique. |
Il serait tentant de voir en Jean-François
Madec une figure militante du régionalisme critique. Si la manière dont il
appréhende son territoire n’est évidemment pas étrangère au régionalisme
critique théorisé par Kenneth Frampton, jamais il n’invoque une quelconque
« bretonnitude ». Appartenir à son temps est bien plus important Ã
ses yeux que de revendiquer une quelque allégeance à la région où il a grandi,
aussi inspirante soit-elle. Ici et maintenant, l’architecte a fait de la Bretagne
son terrain de prédilection, non par activisme mais simplement parce qu’il y
vit et qu’il y est « chez lui ». Il n’y a pas si longtemps, les grandes
agences parisiennes représentaient le graal de tout étudiant.
Cette époque paraît désormais révolue. Travailler
en dehors des métropoles n’est plus forcément subi mais choisi. Les ruralités
(comme les situations périurbaines) deviennent désirables, à la faveur d’un
retour aux sources d’un certain nombre de jeunes diplômés, phénomène que la
crise du Covid-19 n’a fait qu’accélérer : « La conséquence fut de
mailler les régions d’un savoir nouveau grâce à tous ces architectes qui viennent
s’installer sur leurs terres natales », souligne Jean-François Madec. Pour
la qualité du cadre de vie mais aussi « parce qu’il y a beaucoup à faire
sur ces territoires, que la possibilité d’accéder à la commande est plus facile
que dans les métropoles et que la marge de manœuvre y est plus vaste ». Ainsi,
le régionalisme de Jean-François Madec est-il à l’image de son architecture,
pragmatique, et se manifeste sans emphase ni discours militant par « une simple attention aux contextes, aux typologies de
construction préexistantes, aux matérialités présentes… Je n’ai pas de
revendications particulières si ce n’est une inscription dans des filiations et
une histoire constructives ».
Dans cette région à l’identité forte qu’est la Bretagne, il essaime le territoire par une somme de petits gestes et d’attentions fort à propos. Une extension de médiathèque à Elliant, une boulangerie-restaurant à Plouider, une ancienne salle de sport à Carantec transformée en halle polyvalente, une maison à Plouescat… Autant d’illustrations, de programmes et d’échelles variés de ce que peut l’architecture en dehors des (...)
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