Le Design Museum de Londres, revu par OMA et le designer John Pawson |
Contraint depuis 1989 dans un ancien entrepôt trop petit, le design londonien avait besoin d’un nouveau toit pour s’exprimer. Vers 2010, quand l’agence néerlandaise OMA planche sur le renouvellement urbain du quartier de Kensington, elle tombe sur un joyau architectural inoccupé depuis 2004 : l’ancien Institut du Commonwealth, construit en 1962 par Robert Matthew et Stirrat Johnson-Marshall. Le musée du Design et l’ancien Institut vont alors se forger un avenir commun. |
La toiture en cuivre du bâtiment, tout en galbes, et son imposant atrium central en font une oeuvre singulière dans le mouvement moderne. L’OMA, associé à l’agence Allies and Morrison et à Arup, a réhabilité la structure et l’enveloppe existantes. La façade de verre a été remplacée dans le respect du dessin et de la teinte d’origine, imposés par le classement du bâtiment au patrimoine anglais. Les performances du nouveau vitrage répondent aux nécessités de contrôle du rayonnement, de température et des vues. Le joyau conserve donc son aspect initial, dans un paysage imaginé par l’agence West 8. La nouvelle identité du lieu se lit à l’intérieur et est née de la main du designer John Pawson. Il connecte le rez-de-chaussée et les galeries par une large rampe qui met en scène les déplacements des visiteurs et employés. Tous les planchers existants ont préalablement été supprimés et deux niveaux supplémentaires ont été excavés pour accueillir les éléments programmatiques indispensables au nouveau musée. La rampe laisse le champ libre pour observer la sous-face de la toiture mais permet, dans les étages, de la côtoyer au plus près. Les éclairages rasant le sol ou soulignant les mains courantes participent à la mise en valeur de l’intervention de Pawson. Ponctuellement, les marches deviennent des bancs et l’espace de circulation se mue en espace à habiter. Les mezzanines sont aussi vouées à dépasser leur fonction de circulation pour accueillir des expositions. Pour son intervention monumentale, Pawson décline le chêne, le plâtre, le béton poli et le terrazzo dans toutes les dimensions. L’ensemble contraste avec la matérialité brute de l’existant et les différentes époques de projet restent lisibles. Le musée du Design de Londres triple ainsi sa surface d’exposition et s’autorise enfin à dévoiler sa collection permanente, en accès libre.
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N° 254 - Juin 2017
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