La Samaritaine - Sanaa |
Suite à notre article en réaction à la décision du Tribunal administratif de Paris, c'est au tour de L’Ordre des architectes d’Île-de-France de prendre la défense du projet de Sanaa pour la Samaritaine, après l'Académie d'architecture. Nous avons également publié en droit de réponse la lettre que nous a adressée la SPPEF à la publication de notre article. Jean-Paul Robert, critique et enseignant à l'école de Paris-Belleville, a également réagi à ces propos. |
« L’architecture est un projet d'avenir »
En
annulant l’un des permis de construire du projet de rénovation de
la Samaritaine au titre d’une supposée dissonance esthétique avec
les bâtiments environnants en pierre de la rue de Rivoli, le
tribunal administratif met en cause l’un des fondements de
l’histoire de Paris du XXème siècle : l’apport de la
création contemporaine.
Il n’appartient pas au Conseil régional de l’Ordre des architectes de commenter une décision de justice.
Pour autant, dans ses motivations, cette décision est d’autant plus surprenante et préoccupante que ce projet a été choisi par un jury qualifié pour sa grande qualité architecturale et d’insertion urbaine, à l’issue d’une consultation internationale ouverte, et qu’il a été approuvé par la Ville et par les architectes des monuments historiques.
Le jugement sur des critères esthétiques ne saurait avoir de sens que s’il considère le projet dans son intégralité, à la fois projet pour une ville et création de son siècle.
L’Ordre des architectes d’Île-de-France s’inquiète fortement d’une telle décision administrative et souligne que la création architecturale est reconnue d’intérêt public dans la loi.
Il veut sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’architecture et plus largement le grand public, qui a toujours témoigné son immense intérêt pour les bâtiments architecturaux contemporains emblématiques de la Capitale.
Quand au début du XXème siècle on a su autoriser sur la même rue de Rivoli la construction d'immeubles Art Nouveau et art déco en métal et verre conçus par les architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage ; quand on a su redynamiser le centre de la Capitale avec le Centre Georges Pompidou, réinventer le Louvre avec la pyramide de Pei, enrichir en ce début du XXème siècle le paysage de la Seine avec le musée du Quai Branly : à travers ces projets inscrits dans un contexte d’histoire et de lumières, on a œuvré pour le rayonnement universel de la culture.
L’intérêt
général, c’est de construire aujourd’hui le patrimoine de
demain. C’est une nécessité pour que la ville soit vivante et
sans cesse renouvelée. Le centre de Paris ne peut être à l’écart
d’une telle ambition culturelle.
L’Ordre des architectes d’Île-de-France représente la profession auprès des pouvoirs publics, garantit la qualité du service architectural, accompagne les architectes dans leur exercice et œuvre à la promotion de l’architecture auprès du grand public. Il veille à la tenue du Tableau : 10 000 architectes et 3 000 sociétés d’architecture y sont inscrits.
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