Pour cette rentrée postolympique, notre dossier technique se place sous le signe du renouveau et du sport. De plus en plus présents sous les parements de la rénovation thermique, les isolants biosourcés s’imposent comme le moyen le plus respectueux pour la planète de réduire ses factures d’énergie. Les parements en terre cuite se déploient dans toute leur variété de couleurs et de formes. Le métal en façade reste également une valeur sûre, principalement par la précision du rendu final en bardage comme en mur-rideau.

 

On aura entendu parler du village olympique sur tous les tons. Pour le lot D du village olympique dit des « Quinconces », Rairies Montrieux a fourni 500 000 plaquettes émaillées pour habiller les 5 417 m2 de façade de sept bâtiments en ossature bois. Ces plaquettes, fabriquées avec une grande précision, ont été choisies pour leur durabilité et leur esthétique unique. La collaboration entre Rairies Montrieux et l’agence UAPS a ainsi permis de créer des façades qui non seulement répondent aux exigences techniques, mais qui apportent également une touche colorée au village olympique.

L’un des défis majeurs de ce projet a été l’obtention de l’ATEx (appréciation technique d’expérimentation) pour certains profils de tuiles. Cette certification est essentielle pour garantir que les matériaux utilisés respectent les normes de construction en vigueur. L’ATEx assure que les tuiles en terre cuite sont sûres et durables, notamment pour résister aux assauts du vent et aux intempéries malgré leurs profils atypiques. Un autre aspect remarquable de ce projet est la variété de coloris sur mesure développés par Rairies Montrieux. Les plaquettes émaillées ont été élaborées en plusieurs teintes exclusives, notamment le rose, le bleu, le vert et le blanc. Ces couleurs ont été spécialement conçues pour répondre aux exigences esthétiques du projet, offrant ainsi une palette unique et personnalisée pour chaque bâtiment. Cette diversité de coloris permet de créer des façades vivantes et dynamiques, reflétant l’esprit revendiqué par cette édition des Jeux olympiques. Située en Maine-et-Loire et reconnue comme l’un des plus anciens sites producteurs de terre cuite en France, la briqueterie Rairies Montrieux développe son savoir-faire depuis cinq générations. La matière première, l’argile crue, est extraite de carrières à ciel ouvert, pour façonner les carreaux, plaquettes et briques de la société Rairies Montrieux qui s’évertue ensuite à faire vivre différents savoir-faire ancestraux et des industriels d’excellence.

 

Village olympique lot D « les Quinconces », Saint-Denis (93)

[ Maîtrise d’œuvre : UAPS – Maîtrise d’ouvrage : Icade ]

Rairies Montrieux, plaquettes de formes développées spécialement pour ce chantier : les plaquettes triangle, les plaquettes convexes et les plaquettes ondulées

Plaquettes vertes, couleur développée sur nuancier spécifique : plaquettes bi-cuisson émail cristallin – 220 x 50 x 12 mm

Plaquettes roses, couleur sur mesure (RAL couleur) : plaquette triangle bi-cuisson émail couleur – 220 x 50 x 12/24 mm

Plaquettes bleues, couleur sur mesure (RAL couleur) : plaquette convexe (bombée) bi-cuisson émail couleur – 220 x 50 x 12/24 mm

Carreaux bi-cuisson émail couleur blanc mat sur mesure (RAL couleur) – 100 x 100 x 11 mm

Carreaux bi-cuisson émail couleur blanc brillant 100 x 100 x 11 cm

Plaquettes ondulées bi-cuisson émail cristallin couleur lin – 262 x 71 x 12/24 mm

Carreaux Montvaloir bi-cuisson émail transparent – 100 x 100 x 11 mm

 

 

L’agence d’architecture et d’ingénierie DVVD a intégré l’isolation courbe en fibre de bois Pavawall GF dans le design global d’un nouveau centre sportif à Tremblay-en-France, aux abords de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ce nouveau lieu de manifestations sportives et culturelles devrait pouvoir accueillir près de 9 000 spectateurs répartis en deux salles. Baptisé « le Colisée » en raison de sa forme ovoïde et de son programme distribuant un peu de pain et surtout des jeux, ce bâtiment exploite la courbure des parois pour mieux répartir les calories dans le volume intérieur et amortir les dépressions d’air dans les angles, qui génèrent habituellement les circulations d’air entre masses de différentes chaleurs. Les coins courbes optimisent ainsi à leur façon les performances thermiques des salles. L’isolation courbe Pavawall GF fournie par le fabricant Soprema accompagne également cette meilleure diffusion de la chaleur et du frais à l’intérieur du bâtiment. Avec une densité de 190 kg/m3 pour les épaisseurs de 40-60 mm et de 130 kg/m3 pour les épaisseurs de 80-160 mm, les 3 000 m2 d’isolant en fibre de bois contribue largement à maintenir une température intérieure stable, ce qui est essentiel pour le confort des spectateurs et des utilisateurs du bâtiment. L’isolant biosourcé en chanvre et laine de bois est combiné à d’autres matériaux cycliques tels que la brique de terre crue, le treillis de bois pour la résille de la salle omnisport pour l’isolation, permettant au Colisée d’être labellisé « Bâtiment biosourcé » niveau 2. La structure du Colisée et son isolation courbe en font un bâtiment redoutablement efficace sur le plan énergétique.

 

Le Colisée, Tremblay-en-France (93)

[ Maîtrise d’œuvre : DVVD architectes, DVVD ingénieurs pour les structures et façades – Maîtrise d’ouvrage : Paris Terres d’Envol ]

 

Soprema Pavawall GF XL, épaisseurs allant de 40 mm à 160 mm (R 0,90 m2.K/W à 4 m2.K/W)

 

Situé dans la ZAC de l’Orée du Golf, à Épron – au nord de Caen –, le projet s’implante sur une parcelle mitoyenne située entre une résidence pavillonnaire de la ville d’Hérouville-Saint-Clair et le boulevard Urbain Nord, nouvel axe reliant Caen à la mer. Le projet est donc à l’articulation entre l’urbanisme de ZAC projeté et les habitations individuelles de la commune limitrophe. Le programme prévoit une double offre : la création d’un grand volume sportif multisport allié à des espaces de travail et séminaires disponibles à la location.

Un bardage nervuré brillant, jouant avec les lumières et les ambiances, est mis en place en alternance avec des ensembles murs-rideaux vitrés ou polycarbonate. L’aluminium est ici utilisé en vertu des possibilités offertes par la tôle aluminium Larson A2 de la marque Alucoil. Cette tôle est composée de deux feuilles d’aluminium d’alliage 5005, unies par un noyau minéral A2. Ce noyau minéral a la particularité de retarder la combustion, ce qui lui permet d’obtenir un classement A2-s1, d0 selon la norme EN 13501-1. Grâce à ce noyau solide, les panneaux Larson A2 offrent également une très bonne rigidité, ce qui les rend idéaux pour l’habillage d’un centre sportif au bord de la Manche.

 

Le Stadium, Épron (14)

[ Maîtrise d’œuvre : Wolff & Capon – Maîtrise d’ouvrage : SAS Stadium ]

 

Capotage aluminium Alucoil Renson Larson A2. Épaisseur totale du panneau : 4 mm. Deux largeurs standard : 1 250 mm/1 500 mm. Longueur : de 2 000 mm à 8 000 mm. Masse surfacique : 8,25 kg/m2. Classement A2-s1, d0 au feu.

 

 

 

L’agence d’architecture Là-Haut Architectes, basée à Paris, a récemment entrepris un projet de rénovation d’un immeuble de logements situé rue Jeanne-d’Arc à Paris. Pour ce projet, ils ont choisi d’utiliser le Pavawall Smart de Soprema, un panneau isolant rigide en fibres de bois, conçu pour l’isolation thermique extérieure sous enduit des murs en façades sur tous supports en maçonnerie. Il offre plusieurs avantages, notamment une excellente isolation thermique, un déphasage thermique important et une excellente protection contre la chaleur estivale.

Sans révolutionner le dessin de la façade mais en respectant le tracé faubourien d’origine, le projet trouve sa particularité dans la conservation de la fresque du pignon de l’immeuble. Chérie par les usagers voisins, cette œuvre d’art urbaine commandée par la mairie de l’arrondissement est un signal majeur de la rue. Après l’isolation, la fresque a été soigneusement reproduite, préservant ainsi le charme de l’immeuble et le point de repère dans le quartier que constitue l’ornement de son pignon.

 

Logements rue Jeanne-d’Arc, Paris 13e

[ Maîtrise d’œuvre : Collectif Là-Haut – Maîtrise d’ouvrage : Habitat social français (HSF) ]

Soprema Pavawall Smart, disponibles en plusieurs épaisseurs allant de 40 mm à 240 mm (R de 1 m2.K/W à 6,15 m2.K/W)

 

 

Chef-d’œuvre des architectes iraniens Mohsen Foroughi et Heydar Ghiai associés avec Claude Parent, Claude Colle, André Bloc et René Sarger, la Fondation Avicenne est l’un des rares exemples en France d’édifice suspendu à une macrostructure. Mono-orientée vers le parc par sa façade vitrée munie de loggias, la Fondation Avicenne arbore trois côtés aveugles en panneaux d’amiante-ciment comprimé blanc.

Son désamiantage a nécessité la dépose complète des façades. Il ne restait plus que le squelette métallique, dont le revêtement anticorrosion contenait du plomb. Les structures ont donc également été désamiantées et déplombées. Pour cette rénovation au strict identique, la difficulté est venue du poids des éléments de remplacement du fait de la surcharge potentielle de la structure suspendue. Une variable de poids à ajouter dans l’équation visant à assurer confort thermique et acoustique à proximité immédiate avec le périphérique. Les fenêtres des chambres ont ainsi été dotées de châssis plus épais développés pour ce chantier par Wicona. Les façades fermées, dont l’étanchéité était défectueuse de longue date, ont reçu une isolation par l’extérieur, puis des panneaux en fibre-ciment, de blancs similaires à ceux d’origine. Les loggias sur lesquelles ouvrent désormais les 111 chambres de 18 m2 bénéficient de séparatifs qui n’étaient pas posés à l’origine pour des raisons économiques. Le confort a été amélioré grâce à l’intégration d’une kitchenette et de sanitaires privatifs, après suppression des cuisines, douches et sanitaires collectifs – ce qui a permis d’augmenter la capacité d’accueil du bâtiment, qui comprenait à son ouverture 96 logements. L’étage intermédiaire en retrait accueillera des studios et une colocation dans l’ancien appartement du directeur.

Les façades présentent un très bon coefficient de transmission thermique de 0,65 et la création d’une ventilation double flux a permis d’améliorer la qualité de l’air et l’efficacité énergétique. Le volume désaxé du rez-de-chaussée abrite quant à lui de nouveau les espaces communs. Aujourd’hui, tout en atteignant les performances acoustiques et thermiques désirées, le projet respecte le calepin des châssis initiaux, en coordination avec la DRAC. La Fondation Avicenne a reçu ses premiers étudiants en septembre dernier.

 

Fondation Avicenne, Paris 14e

[ Maîtrise d’œuvre : Béguin & Macchini architectes – BET structure métal : Jaillet-Rouby – BET structures et façades : Nemo K – Maîtrise d’ouvrage : Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) ]

 

Panneaux de façade Wictec 50

Menuiseries Wicline 65 et 75 evo (L 2 600 x H 2 500 x P jusqu’à 280 mm) avec coulissants à levage Wicslide 160 (L 3 900 x H 2 200 mm) et portes Wicstyle 65. L’ensemble de ces systèmes est réalisé en aluminium recyclé et bas carbone Hydro CIRCAL 75R.

 

 

La tour de la Binquenais est construite à Rennes en 1965 par l’architecte Georges Maillols. Culminant à 62 mètres au-dessus de la métropole rennaise, cet IGH a été repéré au titre du L151-19 du Code de l’urbanisme pour figurer parmi les constructions remarquables de la ville dans le PLU. Ce statut spécifique hors secteur protégé a permis l’intervention d’un ABF et une veille accrue sur la qualité architecturale de la rénovation thermique. Les architectes de l’agence lorientaise DDL ont soigneusement réparé les surfaces en béton endommagées et traité les armatures en acier corrodées avec un produit de passivation pour éviter la rouille future. Ils ont ensuite installé un nouveau bardage isolé en tuile de terre cuite Alphaton QF de chez Moeding. Les teintes ont été travaillées en hommage aux couleurs originales de la tour avec l’atelier de design Martine Harlé. Ce bardage est fixé mécaniquement sur une ossature directement attachée aux façades. Pour garantir une isolation efficace, le choix s’est porté sur une laine minérale, classée A1 pour la réaction au feu. Une lame d’air a été créée derrière l’isolation, interrompue tous les deux niveaux par des tôles en acier pour assurer une ventilation appropriée. L’isolation est réalisée par des panneaux Isofaçade 32 de chez Isover (épaisseur 140 mm R = 3,7). Les encadrements des fenêtres sont quant à elles traitées avec des tôles en acier galvanisé et laqué, tandis que les allèges des fenêtres sur la façade sud et les nez de balcons ainsi que les meneaux sur toutes les façades sont revêtus de tôles en acier ondulé de type Fréquence 12-25 de chez Arval. Enfin, une isolation des combles a été réalisée par soufflage de laine de roche d’une épaisseur moyenne de 30 cm, augmentant ainsi l’efficacité énergétique globale de la tour.

 

Tour de la Binquenais, Rennes (35)

[ Maîtrise d’œuvre : DDL architectes – Maîtrise d’ouvrage : Aiguillon Construction ]

Bardeaux de terre cuite Alphaton QF par Moeding

Isofaçade 32, épaisseur 140 mm, R = 3,7 de chez Isover

 

 

Le collectif d’architectes Là-Haut a entrepris un projet de rénovation thermique d’un immeuble de logements situé rue Fontarabie dans le 20e arrondissement de Paris. Cet immeuble plutôt discret en plein quartier Saint-Blaise, conçu par l’architecte Jacques Kalisz, est un exemple marquant de l’architecture brutaliste, caractérisée par sa matérialité brute et sa forme expressive, notamment ses façades pivotées de 45° par rapport au front de rue, perché sur une école de deux niveaux en socle. Masquer l’expressivité du béton brut ne pouvait se faire qu’avec un matériau marquant clairement les arêtes et respectant la volumétrie nerveuse voulue par l’architecte original. Avec l’aval de son ayant-droit, le choix s’est porté sur une combinaison de bardage métallique en tôles ondulées et lisses fourni par ArcelorMittal. Résistant aux intempéries, à la corrosion et aux chocs, le système Carraïne en tôles d’acier galvanisé d’épaisseur 0,75 mm, pliées et assemblées par micro-emboutissage, permet de jouer sur la symétrie et l’équilibre des lignes en misant sur l’écartement des ondes. Grâce à sa neutralité et sa cohérence esthétique, il confère au projet une évidente personnalité.

 

Logements rue de Fontarabie, Paris 20e

[ Maîtrise d’œuvre : Collectif Là-Haut – Maîtrise d’ouvrage  : Habitat social français (HSF) ]

 

Bardage en tôle ondulée : ArcelorMittal, Carraïne. Longueur maxi : 3 500 mm. Trame utile suivant largeur bobine et pas d’onde (minimum 40 mm). Hauteur de l’onde : 19,4 mm. Pas d’onde standard de 40 mm adaptable.

Bardage en tôle lisse : ArcelorMittal, ST C 500. Largeur utile : 500 mm ± 1 mm ; hauteur nominale : 35 mm ± 1 mm ; longueur : 1,0 m minimum – 5,50 m maximum

Les deux tôles sont disponibles en prélaqué et nacré suivant le nuancier COLORISSIME by Arval ou en post-laqué par poudrage selon le nuancier RAL.

La stabilité au feu varie selon le procédé de revêtement choisi.