Le jardin papyrifère de la BNF, de 1 900 m2, a été conçu par Mirabelle Croizier, architecte du patrimoine, et Antoine Quenardel, paysagiste, de l’agence Tout se transforme, avec l’artiste, jardinier et écrivain Gilles Clément. Les espèces choisies pour le peupler sont des plantes qui interviennent dans l’élaboration de supports d’écriture. L’agence de conception lumière ON (avec notamment Vincent Thiesson et Myriam Laval, chef de projet) en a signé la mise en lumière. |
|
Le nouvel aménagement a rétabli un jardin à l’endroit même où le cardinal Mazarin avait fait agencer celui de son palais au XVIIe siècle, recréé par Labrouste dans sa forme actuelle au milieu du XIXe siècle. Le dessin respecte la composition historique, prenant appui sur les traces souterraines anciennes, repérables à l’existence de surfaces pleine terre. La composition régulière de l’espace – découpé et entouré d’allées réparties autour du bassin et de la fontaine centrale – forme un tracé qui correspond aux usages et aux flux piétonniers créés par le réaménagement. Les cheminements du jardin sont traités de façon à dialoguer avec les façades de l’hôtel Tubeuf et de la galerie Mansart, en reprenant au sol des parements de briques d’argile de différentes teintes (rouge, brun et noir). Le nouveau jardin permet de retrouver divers éléments de statuaires existants restaurés : sept vases Médicis en marbre et deux pots à feu en marbre et pierre. La fontaine, hors d’eau depuis les années 1980, a été transformée en bassin et agrémentée de plantes aquatiques pour créer un milieu spécifique et un habitat écologique nouveau. Un jardin pavé de lumière Le jardin a été restauré dans le cadre du 1 % artistique en 2019. Il s’agit à la fois d’un jardin-œuvre d’art et d’un accès à la bibliothèque. Pour le concepteur lumière Vincent Thiesson, « cela impliquait de réaliser un éclairage qui accompagne la création artistique des architectes et jardiniers, mais qui tienne compte aussi de la réglementation en matière de niveau d’éclairement pour les personnes à mobilité réduite. Nous voulions apporter la lumière la plus tamisée, la plus confortable possible qui vienne jalonner les pavés du jardin en douceur tout en procurant des niveaux d’éclairement de 20 lux dans les cheminements ». La lumière se transforme au fil de la déambulation : de nappe homogène créée par les installations d’éclairage public de la rue Vivienne, elle baisse d’intensité à travers les colonnes lumineuses qui ponctuent les allées pour devenir des halos lumineux qui enlacent les vases et la fontaine disposés dans l’espace vert. Filtrer et temporiser la lumière Conçues et fabriquées par Technilum, les lanternes ajourées, de 2 à 4 mètres de hauteur, ont été choisies pour leur design qui laisse filtrer les faisceaux de lumière doucement vers le sol. Les formes géométriques ainsi tracées épousent les briques d’argile et les pierres d’Euville aux teintes chaudes. Les motifs ont été dessinés par l’agence ON pour obtenir ces projections (...) |
> Autres produits dans la même catégorie |
VOIR ÉGALEMENT
>> Actus brèves
Les architectes ont à leur disposition tout un arsenal de solutions qui se répartissent en deux ca… [...] |
La RE2020 a posé de nouveaux jalons : la notion de bas carbone et le confort d’été. Face à ces… [...] |
Pour cette rentrée postolympique, notre dossier technique se place sous le signe du renouveau et du… [...] |
Le dixième Salone del Bagno s’est déroulé à Milan en avril dernier autour du thème Materia N… [...] |
Jamais la lumière n’a joué un rôle aussi central au sein de l’architecture et surtout des e… [...] |
Artémide, Novolox, Sammode, Sylvania, découvrez un florilège de nouveaux luminaires d'intérieurs… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |