NOUVELLE ÉTAPE
Trois années se sont écoulées depuis que d ' a s’est affirmée, en quittant le giron de l’ordre des architectes, avec de nouvelles ambitions éditoriales. Quoi mont er? Comment? Quel débat instaurer ou relancer au seuil des profonds bouleversements qui remettent en cause le rôle de l’ architecture? Les pratiques se modifient, la maîtrise d’ œuvre voit apparaître de nouveaux acteurs, tandis que d’ autres sont
menacés. Une poignée d’ architectes, jet-set internationale, draine les plus prestigieuses commandes pour quelques maîtres d’ouvrage plus ou moins
éclairés qui appliquent à l’ architecture les stratégies du «marché de l’art», ayant bien compris que celui- ci était avant tout un… marché. Ces réalisations somptueuses occupent le devant de la scène médiatique: sont-elles porteuses d’enseignements, capables d’ouvrir des perspectives pour habiter décemment dans nos territoires de plus en plus hybrides, là où l’eau potable elle-même peut être un luxe ? On peut en douter. C’est à l’ensemble de ces questions que d ' a veut consacrer ses pages, s’ouvrant aux débats et aux critiques dans un milieu trop souvent confit dans les servitudes de la confraternité des renvois d’ ascenseur. Le dessein est plus ambitieux qu’ il n’y paraît. S’y confronter n’est pas sans risque: celui de se tromper, parfois, de déplaire, souvent. Au-delà des nombreux encouragements et d’un fort développement des abonnements, certains s’agacent
aussi de nos prétentions, de notre liberté de ton. Il fallait poursuivre cette mutation en donnant à d ' a, une image plus cohérente et conforme à notre projet éditorial, en repensant notre «chemin de fer», notre maquette et son graphisme. Par souci de clarté, nous a vons composé d ' a en quatre parties, avec l’ ensemble, des petites rubriques regroupées dans les premières pages plus magazine. Elles sont suivies du dossier puis des réalisations et enfin du d ' a-guide du mois. Nous espérons que vous prendrez plaisir à découvrir ce nouveau d'a et que vous nous ferez part de vos
commentaires.
Jean Audoin, directeur de la publication et Emmanuel Caille