« Convergence », Ross Lovegrove, jusqu’au 3 juillet 2017, Galerie 3, Centre Pompidou, Paris |
Jusqu’au 3 juillet 2017, le Centre Pompidou présente « Convergence », une rétrospective consacrée à Ross Lovegrove. L’occasion de (re)découvrir ce designer britannique et ses accointances avec l’architecture, tendance organique et expérimentale. |
Aimer ou non le travail de Ross Lovegrove, 58 ans, telle n’est finalement pas la question. Et l’exposition « Convergence » présentée à Beaubourg nous le prouve. L’autopsie de son processus de création s’avère infiniment plus passionnante que les résultats formels auquel il aboutit. Le commissariat de cette rétrospective a été confié à Marie-Ange Brayer, conservatrice, chef du service Design et Prospective industrielle à Beaubourg après dix-huit années passées à la tête du FRAC Centre. L’occasion de prendre toute la mesure d’une production éclectique mais très cohérente pour peu qu’on la considère sous l’angle de la genèse des projets. Ses dessins sont d’ailleurs exposés pour la première fois. Chantre du concept DNA, acronyme de « Design, Nature, Art », Ross Lovegrove s’est très vite passionné pour les nouvelles technologies qu’il intègre dans son travail. Pourtant, le designer britannique est bel et bien né à l’ère analogique. Il crée son agence en 1990 dans le quartier de Notting Hill à Londres. Son inspiration première : la biologie et ses processus naturels évolutifs, qu’il transpose pour créer des structures révolutionnaires. En découlent des formes organiques et un usage des matériaux qui trouvent leur expression dans les objets du quotidien, l’architecture ou l’aviation. Pièce phare de l’exposition, l’incroyable prototype de la voiture électrique Twin’z (2012-2013), concept car imaginé pour Renault et fait de matériaux composites et recyclés. L’idée est de pousser les propriétés plastiques d’un matériau jusqu’à l’extrême pour aboutir à ce qu’il appelle « l’essentialisme organique », des formes réduites à leur expression la plus mini- male obtenues avec l’économie d’énergie comme fil conducteur. Défendant une conscience durable du monde, il est l’un des premiers à s’être intéressé à l’écologie, à utiliser l’énergie photovoltaïque avec Solar Tree, un concept d’éclairage urbain conçu pour Artemide. Au coeur de l’exposition se tient le pavillon LiquidKristal développé avec Lasvit. L’éditeur tchèque a travaillé main dans la main avec Ross Lovegrove pour mettre au point des panneaux de cristal transparents et ondulés réalisés à l’aide de technologies de pointe. Dans cette microarchitecture aux allures de cabinet de curiosités sont dévoilés ses fameux cahiers de dessins, un par année. Une autre façon de découvrir l’envers du décor et le coup de crayon remarquable de ce designer assurément précurseur.
« Convergence », Ross Lovegrove
Jusqu’au 3 juillet 2017
Galerie 3 - Centre Pompidou, Paris
centrepompidou.fr
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N° 254 - Juin 2017
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