Transformation d’un pavillon Phénix à Jury - GENS Architectes

Rédigé par NICOLAS BISENSANG, JULIA TOURNAIRE, BENJAMIN AUBRY, ERWAN BONDUELLE
Publié le 25/08/2020

Transformation d’un pavillon Phénix à Jury - GENS Architectes

Dossier réalisé par NICOLAS BISENSANG, JULIA TOURNAIRE, BENJAMIN AUBRY, ERWAN BONDUELLE
Dossier publié dans le d'A n°283

Architectes : GENS

Programme : extension d’une maison individuelle

Type de MOA : particulier pour résidence principale

Surface SDP : 45 m2

Coût de construction : 157 000 euros HT

Livraison : 2016

Comment être pertinent dans un contexte où la totalité des maisons ont été construites par des constructeurs ? Comment transformer et agrandir un pavillon Phénix, sans tomber ni dans le reniement, ni dans l’exercice de style condescendant ? C’est dans ce contexte a priori repoussoir, en lisière sud de l’agglomération de Metz, en plein périurbain, que l’agence GENS a relevé le défi, avec un jeune couple dont les besoins ont évolué après la venue de leur premier enfant. Quelques années auparavant, les commanditaires avaient acheté un terrain dans un lotissement érigé sur une ancienne terre agricole pour y faire construire un pavillon avec un budget limité, comme des millions de primoaccédants avant eux. C’était un pavillon du célèbre constructeur Phénix, né au sortir de la guerre et ayant accédé au succès grâce à des optimisations techniques, notamment permises par une charpente métallique industrialisée. Cet ADN du constructeur a servi en partie d’ancre à l’agence GENS pour concevoir un premier projet qui souhaitait réduire l’écriture architecturale à l’introduction d’éléments techniques tels qu’une maille en guise de façade et une grande baie vitrée sur vérins (sorte de réinterprétation sophistiquée de la véranda et de son rôle d’intermédiation entre l’intérieur et l’extérieur).

De ce premier projet, refusé par les services urbains au motif d’une esthétique trop en désaccord avec les environs, il ne reste que la baie toute largeur entièrement repliable. Le deuxième projet a alors consisté à reprendre et à jouer sur les volumétries archétypales du pavillon, en portant une grande attention aux détails afin de rendre ces éléments les plus abstraits possible. Cela donne aujourd’hui dans la bouche même de l’architecte une « bizarrerie discrète Â», une sorte d’oxymore gentil qui permet d’être accepté tant par les services urbains que par les commanditaires, les voisins et l’architecte lui-même : soit peut-être une définition de la pertinence en milieu pavillonnaire.

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