Remingtonstyle : L’économie doit être une prérogative de l’architecte

Rédigé par Cyrille VÉRAN
Publié le 11/12/2022

David Jouquand et Pierre Frinault, allias Remingtonstyle

Article paru dans d'A n°303

Face aux enjeux écologiques propres à l’acte de construire, David Jouquand et Pierre Frinault, alias REMINGTONSTYLE, ne font guère confiance aux auxiliaires techniques, chaque époque rendant obsolètes les précédents. Ils préfèrent pour leur part se concentrer sur la pérennité des bâtiments. Ils en soignent donc le dessin, les détails constructifs, mobilisent chaque matériau en fonction de sa pertinence. Ce travail sur les fondamentaux est indissociable selon eux d’une reprise en main de l’économie du projet qu’ils assurent depuis quelques années déjà. Ce processus itératif entre conception, descriptif et chiffrage offre l’assurance de garder la cohérence des idées jusqu’à la réalisation. De s’extraire aussi des solutions constructives courantes.

Les noms d’agences dissimulent-ils le caractère de leurs architectes ? Entre les uns qui optent pour l’anonymat des acronymes – et ces derniers, avouons-le, sèment parfois la confusion tant ils peuvent se ressembler – et les autres qui préfèrent plus simplement associer leurs patronymes, David Jouquand et Pierre Frinault ont fait un choix différent avec un titre qui claque : REMINGTONSTYLE. Évocation de l’industriel américain et de ses productions légendaires, dont la célèbre machine à écrire ? Un peu de ça mais surtout un clin d’œil à une série des années 1980, Les Enquêtes de Remington Steele, dans laquelle une détective privée basée dans les TwinTowers de NYC s’invente un patron imaginaire pour gagner en crédibilité… et ça marche. Le « ee » s’est mué en « y », une manière de pointer leur attachement à l’écriture architecturale.
Derrière l’explication amusante, on comprend vite que ces deux architectes partagent une certaine réserve, qui invite d’emblée à mettre de côté toute question d’ordre personnel pour se concentrer sur l’œuvre. Depuis la création de leur société en 2007, elle compte sept réalisations exactement, toutes émanant de la commande publique, sans compter bien sûr les concours perdus et les projets stoppés ; ce qui leur semble peu en quinze ans d’activité mais qui pourrait avoir au moins l’intérêt de les présenter avec exhaustivité dans ce parcours, sourient-ils (...)

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