Quatre logements et un bureau à Saint-Ouen - RMDM Architectes |
Dossier réalisé par NICOLAS BISENSANG, JULIA TOURNAIRE, BENJAMIN AUBRY, ERWAN BONDUELLE Architectes : RMDM Programme : quatre logements et un bureau Type de MOA : privée Surface SDP : 505 m2 Surface SHAB : 206 m2 Surface utile bureaux : 250 m2 Coût de construction : 1 000 000 euros HT Livraison : 2019 |
C’est une typologie qui se fait rare en matière de construction neuve et qui pourrait faire référence en termes de densification à petite échelle dans un tissu parcellaire contraint. Situé à Saint-Ouen dans un quartier assez hétéroclite composé majoritairement de maisons individuelles, ce petit immeuble mixte comprenant un local de bureau et quatre logements a été conçu par l’agence RMDM, pour le compte de ses trois associés réunis en SCI pour le projet. Implantés dans la commune depuis plusieurs années, les architectes prospectaient depuis quelque temps sur des terrains sur lesquels ils pourraient établir les nouveaux locaux de l’agence et de ses douze salariés, une occasion de se construire ses propres bureaux sur mesure et d’en faire une vitrine de leur savoir-faire. Repéré un peu par hasard, le terrain, en jachère depuis plusieurs années, appartenait à trois propriétaires indivisaires lointains, contactés un à un pour le rachat de leur part.
Sur cette parcelle, trop petite pour un promoteur, un peu trop grande et trop chère pour un particulier dans le cadre d’un logement individuel, l’agence s’est gardée de ne pas aller au maximum capacitaire du PLU, signe d’une certaine liberté permise par l’absence de recherche de profit à court terme. Poteau-dalles en béton brut, menuiseries aluminium et ossature bois, le bâtiment offre au rez-de-chaussée un local professionnel donnant sur une petite cour privée. Aux étages supérieurs, les logements en location – qui permettent d’amortir le coût du crédit – jouissent de grandes baies vitrées donnant sur de larges balcons. Sans aucun doute, un projet offrant de telles qualités de prestations n’aurait pu voir le jour dans le cadre d’une opération de promotion immobilière « acquisition – construction – revente », trop contrainte par l’équilibre de son bilan et ses objectifs de retour sur investissement. S’inscrivant dans une logique de long terme, « cet investissement, c’est notre retraite », dixit les architectes. Le bâtiment augure une typologie à la fois résolument contemporaine tout en s’inscrivant dans l’histoire d’un tissu urbain composé de petites parcelles. Par ses dimensions et sa qualité, le projet fait la démonstration d’une densification intégrée et durable, pouvant présager un futur désirable pour un renouvellement progressif des tissus pavillonnaires métropolitains en tension.
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