Le Volcan d'Oscar Niemeyer © Deshoulières Jeanneau Architecte Groupe A5 |
Le Havre : après trois ans et demi de travaux, « Le Volcan » d'Oscar Niemeyer rouvre ses portes. D'Honegger à Milhaud et Dutilleux, Jean-Claude Casadesus et l'Orchestre National de Lille ont privilégié les compositeurs du 20e siècle pour inaugurer mercredi 7 janvier ce lieu de culture situé au cœur de l'une des villes emblématiques de la reconstruction. Mais dès samedi, place à la musique brésilienne : une « Noite Brasileira » avec les chanteuses Joyce Moreno et Céu est prévue à 20h30 en hommage au grand maître de l'architecture sensuelle et moderne. |
Livré en 1982 en contrepoint des façades d'Auguste Perret, le site du Volcan est un exemple rare de rencontre entre deux figures majeures de l'architecture du 20e siècle. Très controversé au début - qualifié par ses détracteurs de « pot de yaourt » ou encore de « centrale nucléaire » - l'ensemble composé d'un grand Volcan (la scène nationale) et d'un petit Volcan (qui sera bientôt une médiathèque) nécessitait une lourde réhabilitation. Sa survie en dépendait. Outre les problèmes d'acoustique signalés dès l'ouverture, la vétusté et l'obsolescence du site étaient devenues trop considérables.
Pour le grand Volcan, l'acoustique a été l'une des principales préoccupations du projet de rénovation mené par l'agence Deshoulières Jeanneau. La grande salle a été entièrement réhabilitée, la jauge réduite de 1 200 à 820 places, le bois a fait son entrée et des plafonds mobiles ont été installés. Par ailleurs, une petite salle de 100 places occupe les locaux de l'ancien cinéma. La suppression des portes hydrauliques du grand Volcan, remplacées par des portes en verre, permet à la lumière de pénétrer plus facilement dans le bâtiment. Finalement, la configuration de chaque pièce a été revue : seule l'ossature du bâtiment a été sauvegardée. « Le bâtiment a été mis à nu […] les lieux existaient, les espaces ont changé », indique Dominique Deshoulières.
Au-delà de sa rénovation intérieure, c'est l'inscription dans la ville qui reste l'enjeu principal. Le Volcan souffrait d'une désaffection. Difficulté d'accès et défaut d'entretien rebutaient visiteurs et habitants. Un désamour accentué par la topographie de la place Basse – vaste esplanade située en creux entre les deux Volcans. Construite au-dessous du niveau de la ville, elle est restée un no man's land. « Lorsque les havrais se rendaient sur cette place, ils avaient le sentiment désagréable d'être encastrés », souligne l'architecte. L'ensemble est maintenant désenclavé par un grand escalier en pente douce menant à son entrée.
Un chantier qui se poursuit jusqu'à fin 2015 avec l'ouverture de la médiathèque en décembre prochain.
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