Le Ministre de la cohésion des territoires Jacques Mézard et son secrétaire d'Etat Julien Denormandie, porteurs de la loi ELAN |
Une chose est sure : la loi ELAN porte bien son nom. Car si la loi
ne fait pas l’unanimité, elle aura eu le mérite de réveiller les architectes et
de les souder dans un même élan contre le projet de loi. Prochaine
échéance : le 31 mai, avec la première discussion en séance publique Ã
l’Assemblée nationale. Nous publions cinq textes qui traduisent les inquiétudes sur le logement de demain. |
De toute
part, des collectifs se montent. Derrière l’Ordre des architectes, huit
organisations invitaient ensemble à la mobilisation générale le 17 mai en même temps qu'était entrepris un vaste travail d’information,
relayé sur les réseaux sociaux. Regroupant architectes mais aussi de nombreux
intervenants dans le secteur de la construction et du logement, le collectif se
donne pour mission de faire du logement « la grande cause
permanente ». L'Union nationale des étudiants en architecture et paysage
(UNEAP) s’est également joint à l’appel et un "Appel de Lyon" est
également lancé par 80 diplômés de l'école d'architecture de Lyon..
Le
collectif Elan des architectes a quant à lui proposé un programme ciblé par les
architectes pour « construire mieux, plus vite et moins cher ». Publié
le 18 mai dernier, le lendemain de l’appel général que nous venons de
mentionner, il s’interroge sur la place laissée aux architectes. « Pourquoi
ne pas avoir réuni tous les acteurs du logement social autour de la table pour
élaborer la loi ELAN ? Seuls les bailleurs sociaux ont été entendus et reçus en
amont. Les architectes, directement concernés et qualifiés pour créer et donner
leurs avis sur la qualité du cadre de vie, sur la simplification et l’accélération
des processus de construction de logements en France n’ont pas été
consultés. » peut-on lire au
début du texte.
Ce sont
aussi des voix individuelles qui s’élèvent dans le débat. Parmi elles, celle de
Paul Chemetov, ardent défenseur du patrimoine culturel français et qui écrit : « L’architecture est une expression de
la culture […]. Serait-elle devenue une marchandise ? ». La
lettre est publiée ci-dessous.
Enfin la
commission de la Culture au Sénat qui s’est réunie le 18 avril dernier a également
souligné des inquiétudes. "Au motif d’accélérer et de faciliter
les demandes d’urbanisme ou d’accompagner l’évolution du secteur du logement
social, le projet de loi ELAN détricote de fait les équilibres de la loi du 7
juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au
patrimoine (LCAP) en matière de préservation du patrimoine, de qualité
architecturale et d’amélioration du cadre de vie, dont les effets commencent
tout juste à se faire sentir".
Collectif « Faisons du logement la cause permanente »
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