Le Hameau 6, destiné à une clientèle plus traditionnelle, articule 24 maisons dont les plans à patio se combinent les uns avec les autres. |
Dossier réalisé par Raphaëlle SAINT-PIERRE Au début des années 1960, de jeunes patrons de l’industrie fondent une société (la SEDAF) consacrée à la construction d’un domaine résidentiel dans l’ancien parc d’un château. Au style néoflamand répandu dans la région, ils préfèrent une modernité sous influence américaine et scandinave. En une quinzaine d’années, cinq architectes répartissent 500 maisons autour d’espaces verts, d’un lac, d’un golf et des tennis sur 150 hectares. Les hameaux, qui représentent 40 % du projet, regroupent des logements individuels avec une homogénéité architecturale. Le reste est laissé en lots libres avec obligation d’avoir recours à un architecte et validation de la commission architecture. |
Au début des années 1960, de jeunes patrons de l’industrie fondent une société (la SEDAF) consacrée à la construction d’un domaine résidentiel dans l’ancien parc d’un château. Au style néoflamand répandu dans la région, ils préfèrent une modernité sous influence américaine et scandinave. En une quinzaine d’années, cinq architectes répartissent 500 maisons autour d’espaces verts, d’un lac, d’un golf et des tennis sur 150 hectares. Les hameaux, qui représentent 40 % du projet, regroupent des logements individuels avec une homogénéité architecturale. Le reste est laissé en lots libres avec obligation d’avoir recours à un architecte et validation de la commission architecture. Pour aller au bout de la démarche, aucune limite de parcelle ne doit apparaître et les jardins ne comportent pas de clôture. Un système rendu possible par l’accès contrôlé aux lieux, les habitudes culturelles de la région, la plantation de massifs végétaux et un agencement intelligent des maisons les unes par rapport aux autres. Jean-Pierre Watel y construit une centaine d’habitations, regroupées en hameaux d’une trentaine chacun. Il détermine un type de maison dont les variantes ont une organisation commune : des plans en L ou en T qui dessinent un patio et dont les deux ailes isolent le séjour des chambres. L’orientation des maisons suit les principes bioclimatiques et préserve l’intimité des habitants.
Inspiré par le quartier de Søholm construit par Arne Jacobsen dans les années 1950 à Klampenborg, au Danemark, Jean-Pierre Watel envisage la maison particulière dans un cadre collectif. Pour lui, l’idée de mitoyenneté est valable pour toutes les catégories sociales. Défenseur du principe de loger la même densité de population à l’horizontale qu’à la verticale, il crée dans son agence une section uniquement consacrée à « l’habitat individuel groupé dense ». Dans le hameau du Château I, à Villeneuve-d’Ascq (1976), sur un terrain de moins de 14 000 m2, il assemble en damier 60 maisons à un étage et à toiture-terrasse. De légers décalages brisent les alignements. Malgré la forte densité, la sphère privée reste totalement protégée des regards des voisins et de la rue, notamment grâce au patio, qui occupe un quart de la surface de chaque habitation. Un stationnement couvert et collectif est prévu à l’intérieur du hameau. Le plan-masse intègre des placettes, des cheminements pour piétons et des venelles.
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N° 246 - Juillet 2016
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