D’a : Dès le début de la guerre en Ukraine, vous avez orchestré une action d’urgence pour accueillir en France des architectes et des professionnels de la ville ukrainiens. Pourquoi était-il important de s’engager et comment avez-vous travaillé de concert avec l’AFEX ?
La brutalité de l’agression russe ne pouvait laisser insensible d’autant que, quelques mois plus tôt, le prix AMO avait fait l’objet d’une première exposition à l’étranger. La belle ville de Lviv, capitale culturelle de l’Ukraine, nous avait accueillis lors de son festival d’architecture pour évoquer les problématiques du patrimoine et de l’architecture contemporaine. Dès le 25 février, au lendemain de l’offensive militaire russe, nous avons lancé un appel à toutes les agences pour accueillir des professionnels de la ville ukrainiens : architectes, ingénieurs, urbanistes, étudiants, photographes ou tout autre profil intéressé. L’AFEX ayant relayé cet appel, nous avons aussitôt créé une plateforme mettant en relation les Français et leurs homologues ukrainiens. Trois cents postes ont été proposés.
D’a : Comment s’est passé l’accueil de ces professionnels déplacés ?
Il a d’abord fallu faire le lien entre les postes proposés et les profils reçus. Nous devions aussi coordonner ces actions avec des associations complémentaires pour le voyage et, dans un premier temps, le logement. Malgré le traumatisme, ces personnes devaient pouvoir continuer à construire leur vie avant de reconstruire leur pays.
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