Malgré des années de campagnes menées pour sa conservation et de nombreuses polémiques, la démolition de l’ensemble de logements sociaux conçu en 1972 par le couple d’architectes britanniques, Alison et Peter Smithson a été entamée.

Le bâtiment de style brutaliste, situé dans le quartier Poplar, à l’est de Londres, est composé de deux barres de béton qui se font face. Construit sur le concept « street in the sky », l’ensemble constitué de 214 logements sociaux, comporte trois coursives extérieures communes, dites « rues aériennes », destinées à recréer l’atmosphère de maisons avec terrasses au-dessus du niveau de la rue.

La controverse autour de la démolition du bâtiment a débuté en 2008 suite à l’annonce par le Gouvernemet du projet. De nombreux architectes comme Richard Rogers, Zaha Hadid, Robert Venturi ou encore Toyo to se sont alors mobilisés pour sa préservation et sa réhabilitation.

En 2014, après une immunité de 5 ans, accordée par le Gouvernement, le combat est repris par la société « Twentieth Century ».

Malheureusement, les acteurs de la campagne n’ont pas réussi à faire changer d’avis le gouvernement puisque le 10 janvier 2016, David Cameron a diffusé un communiqué sur la sécurité nationale dans lequel il accuse l’architecture brutaliste des immeubles d’après-guerre « d’encourager la délinquance et le trafic de drogue » et annonce la démolition d’une centaine de bâtiments dont le Robin Hood Garden.

La démolition, qualifiée par le fils des architectes, Simon Smithson « d’acte de vandalisme », a débuté avec le bloc ouest.

Un nouveau complexe de 1575 logements, le Blackwall Reach, sera reconstruit sur le site par Haworth Tompkins, Metropolitan Workshop et CF Moller. Seul le terre-plein central du Robin Hood sera conservé.

Voir article déjà paru sur le site de d'a en juin 2017:
http://www.darchitectures.com/les-dernieres-heures-des-robin-hood-gardens-a3579.html