Mêlant briques de réemploi et briques neuves, le prototype de façades pour les résidences étudiantes de Pierrefitte-sur-Seine a été présenté à l’agence BFV Architectes en juillet dernier, révélant un aspect vibrant et chaleureux. |
Plus évident pour le design de mobilier ou les éléments de second œuvre, le réemploi de matériaux pour la façade en est encore à ses balbutiements... Jusqu’au jour où se développeront les méthodes de réemploi d’éléments porteurs. Deux chantiers en cours – l’un à Pierrefitte-sur-Seine, l’autre à Lasbordes dans l’Aude – ont donné naissance à des prototypes de façades qui, à leur manière, explorent le réemploi de la terre cuite. Le premier associe des briques de parement de seconde main à des briques neuves. Le second prévoit une toiture et un bardage de tuiles plates déclassées, issues de différents stocks. Ces approches, d’abord liées à des problématiques logistiques et d’approvisionnement, posent des questions techniques dont les réponses permettront de faire entrer un peu plus la logique de réemploi dans les pratiques courantes. |
Bien que ces deux projets actuellement en phase de développement ou en chantier soient nés avant le covid et ses répercussions sur l’approvisionnement en matières premières, ils ont tous les deux, à leur manière, anticipé les pénuries qui bousculent l’ensemble des filières de la construction. Dans un communiqué adressé début juillet, la Fédération française des tuiles et briques (FFTB) assure que « la production de tuiles est à son plus haut niveau depuis 2014 (...) ; artisans et entreprises sont sous tension depuis plusieurs mois (...). Depuis 2020, la profession se mobilise pour répondre à une demande hors norme et servir ses clients dans des conditions d’activités difficiles (crise sanitaire et crise de l’énergie). Les lignes de production tournent à plein régime malgré l’augmentation massive et inédite des prix de l’énergie. Les niveaux de stock sont historiquement bas, les fabricants constatent une forte baisse du taux de retour des palettes consignées ». Les orages de grêle à répétition et leurs dégâts remplissent les carnets de commandes pour les besoins de réparation des toitures. « Sur le terrain et au travers de leurs organisations professionnelles, les fabricants, les négoces, les couvreurs travaillent pour prioriser les sinistrés », précise Isabelle Dorgeret, Directrice générale de la FFTB. Dans ce contexte, les gisements disponibles de matériaux neufs se font rares, validant par principe les démarches de réemploi lancées depuis quelques années et qui se concrétisent aujourd’hui, pas à pas. (...) |
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