Le génie du lieu tertiaire

Rédigé par Olivier NAMIAS
Publié le 05/10/2012

La région Île-de-France telle que la voit le secteur tertiaire (c) ORIE

Dossier réalisé par Olivier NAMIAS
Dossier publié dans le d'A n°212

La localisation est un enjeu central dans la construction du bureau : pas seulement pour la réussite commerciale d'un produit d'investissement, mais aussi pour le bon équilibre de la vie urbaine. Quelle est la répartition des bureaux sur le territoire français et quelles sont les logiques particulières que suit leur implantation ?

La question de la localisation des zones d'activités est un des volets des réflexions environnementales. Dans un monde idéal, la proximité des quartiers tertiaires et des secteurs résidentiels devrait contribuer à limiter les déplacements et à réduire l'impact environnemental des villes. Le quartier de BedZED, au sud de Londres, proposait ainsi de régler la question en réunissant lieux de résidence et de travail sous un même toit.
Dans les métropoles, les choix respectifs du lieu d'habitat et de travail obéissent à des logiques trop complexes pour que l'on puisse espérer réaliser facilement leur rapprochement. Il ne s'agit pas seulement de bilan carbone, mais d'urbanité et d'équilibre territorial. « Les grandes concentrations de bureaux détruisent la ville Â», considérait la géographe belge Bernadette Mérenne-Schoumaker1. Le constat de ville morte dès 18 heures dans des quartiers dédiés au tertiaire n'est plus à faire. Des théories dites « informationnelles Â» ont décrit très tôt le phénomène de condensation des activités de bureaux dans des quartiers spécifiques, pour répondre à la nécessité de rencontres directes et de contacts fréquents. Ces mécanismes expliquent l'émergence de quartiers d'affaires comme la City, Wall Street ou encore autour de la Bourse à Paris. L'extension des activités tertiaires a poussé à l'émergence de nouveaux quartiers hors de ces zones historiques. La logique de concentration prévaut : les nouvelles technologies n'ont pas encore remis en cause les dynamiques « informationnelles Â».

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Lisez la suite de cet article dans : N° 212 - Octobre 2012

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