La région Île-de-France telle que la voit le secteur tertiaire (c) ORIE |
Dossier réalisé par Olivier NAMIAS La localisation est un enjeu central dans la construction du bureau : pas seulement pour la réussite commerciale d'un produit d'investissement, mais aussi pour le bon équilibre de la vie urbaine. Quelle est la répartition des bureaux sur le territoire français et quelles sont les logiques particulières que suit leur implantation ? |
La question de la localisation des
zones d'activités est un des volets des réflexions
environnementales. Dans un monde idéal, la proximité des quartiers
tertiaires et des secteurs résidentiels devrait contribuer Ã
limiter les déplacements et à réduire l'impact environnemental
des villes. Le quartier de BedZED, au sud de Londres, proposait ainsi
de régler la question en réunissant lieux de résidence et de
travail sous un même toit.
Dans les métropoles, les choix
respectifs du lieu d'habitat et de travail obéissent à des
logiques trop complexes pour que l'on puisse espérer réaliser
facilement leur rapprochement. Il ne s'agit pas seulement de bilan
carbone, mais d'urbanité et d'équilibre territorial. « Les
grandes concentrations de bureaux détruisent la ville »,
considérait la géographe belge Bernadette Mérenne-Schoumaker1. Le
constat de ville morte dès 18 heures dans des quartiers dédiés au
tertiaire n'est plus à faire. Des théories dites
« informationnelles » ont décrit très tôt le phénomène
de condensation des activités de bureaux dans des quartiers
spécifiques, pour répondre à la nécessité de rencontres directes
et de
contacts fréquents. Ces mécanismes expliquent l'émergence de
quartiers d'affaires comme la City, Wall Street ou encore autour de
la Bourse à Paris. L'extension des activités tertiaires a poussé
à l'émergence de nouveaux quartiers hors de ces zones
historiques. La logique de concentration prévaut : les
nouvelles technologies n'ont pas encore remis en cause les
dynamiques « informationnelles ».
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N° 212 - Octobre 2012
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