D’a : Réfléchir aux enjeux autour de la ruralité est la marque de fabrique du CAUE 22. Pouvez-vous nous résumer votre histoire ?

Je suis directeur du CAUE 22 depuis 2005, après une vie d’architecte libéral pendant une quinzaine d’années. Dans un premier temps, j’ai intégré le CAUE pour faire la promotion de la construction passive sur le territoire, dont j’étais devenu le spécialiste un peu malgré moi. J’ai ensuite remplacé Henri Le Pesq, l’ancien directeur, lorsqu’il est parti à la retraite. Parallèlement, durant une douzaine d’années, j’étais l’assistant de Marion Faunières à l’ENSA de Bretagne. Nous avons beaucoup travaillé sur le département des Côtes-d’Armor pour expérimenter la question de la ruralité, ce qui s’inscrivait au départ dans une logique pédagogique. Pour les étudiants, travailler sur un centre-bourg permettait d’appréhender plus facilement l’ensemble d’une zone bâtie avant d’y intervenir. C’est avant tout cette échelle qui nous intéressait.

Au fil du temps, le sujet de la ruralité est devenu « tendance ». Cet engouement a nécessité que nous structurions notre discours. (...)

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