Opération de logements pour les femmes, Munich |
Dossier réalisé par Stéphanie DADOUR Dans ce dossier,
deux perspectives permettant de déconstruire ces rapports de domination sont
exposées : l’une se rapporte à la visibilité, à la représentation et au statut
des femmes dans la profession et l’autre, aux rapports de pouvoir existants
dans la conception et l’aménagement de dispositifs spatiaux. |
Visibilité, représentation et
statut des femmes
Pour comprendre les revendications qui se rapportent au statut de la femme architecte, le plus simple consiste à suivre le parcours d’une personne souhaitant s’engager dans des études d’architecture. Sans tomber dans les anecdotes, ce parcours est symptomatique, représentatif de l’état d’une profession qui donne peu de visibilité aux femmes.
Débuter un cursus en école d’architecture en tant que femme paraît aux yeux de tout jeune étudiant un choix banal ; l’entrée progressivement massive des femmes dans le métier s’est produite il y a déjà une cinquantaine d’années et il ne s’agit plus de transgression. Les chiffres de l’Ordre des architectes français démontrent même la quasi-parité (46 % de femmes inscrites en ENSA en 2016), voire même un taux plus élevé de femmes dans certaines école.
L’étape du concours d’entrée en ENSA favorise l’égalité femme/homme, allant même jusqu’à l’application de principe de discrimination positive en faveur des garçons dans quelques écoles. De manière officieuse, certains concours d’ENSA rendent compte des frontières sexuées dans les champs de savoirs et de compétences : ils reprennent la division genrée existante dans les parcours scolaires, c’est-à -dire des parcours supposés féminins (sensibles donc littéraires) ou des parcours masculins (rationnels donc scientifiques)
Mais
ensuite, en école d’architecture, toutes disciplines et matières confondues,
les étudiants sont peu exposés aux réflexions ou productions de femmes. Que ce
soit dans les cours dits théoriques ou pratiques, présente-t-on aux étudiants
des travaux ou des idées d’architectes femmes, des philosophes femmes, des
ingénieurs femmes, des sociologues femmes, des artistes femmes, des urbanistes
femmes, des paysagistes femmes ? Plus simplement, est-ce qu’une étudiante
de troisième année est en mesure de nommer cinq architectes femmes exerçant en leur
nom en France ?
En
2018, toutes les disciplines et professions présentes en ENSA comptent des
femmes aux compétences avouées et reconnues. Le problème réside dans la reproduction
d’un système qui a encore du mal à reconnaître, à légitimer et à récompenser les
femmes. Jusqu’à aujourd’hui, peu de places sont réservées aux femmes dans l’histoire,
dans les médias et dans l’attribution de prix. Quoi qu’il en soit, de plus en
plus d’enseignements posent ces questions et les présentent d’emblée aux
étudiants. Ces derniers s’en saisissent aussi de leur côté, pour orienter les
travaux, les débats et discussions – de plus en plus de mémoires et de
thèses traitent ainsi de sujets féministes.
Si la
parité entre étudiants est (enfin) atteinte, c’est loin d’être le cas chez les
enseignants. Dans les écoles d’architecture françaises, dans les studios de
projet (champ TPCAU), la répartition hommes/femmes des enseignants-chercheurs demeure
très inégale : 41 pour 3 chez les professeurs (soit plus de 95 % de
professeurs hommes) et 235 pour 78 chez les maîtres-assistants (soit plus de 75 %
d’hommes) au 31 décembre 2017. La composition des jurys de concours
pourrait, entre autres, être mise en cause : en 2017, le jury TPCAU étant
composé de neuf membres, TOUS des hommes. Si peu de femmes professeurs sont
susceptibles d’être dans ces jurys, les membres dits extérieurs auraient au
moins pu l’être. Comme l’explique le rapport de la CFDT-Culture, cette
reproduction du système est pourtant réglementée ; le ministère ne
respecte pas toujours les principes qu’il prône ni les lois en cours.
L’entrée
dans le milieu professionnel révèle à son tour des questions de même nature,
les jeunes générations tendent de plus en plus vers la parité : « En
2017, il y avait 28,6 % de femmes inscrites à l’Ordre et 48,9 % de
femmes parmi les architectes de moins de 35 ans. » Néanmoins, les
difficultés rencontrées par les femmes travaillant dans le domaine de l’architecture
sont diverses : de longues heures de travail (la fameuse charrette,
notamment) comme mode de vie qui ne coïncident pas avec le rythme familial (où
les femmes portent toujours davantage de responsabilités), la culture
paternaliste régnant dans les agences, voire même un sexisme ne leur permettant
pas d’accéder à certaines responsabilités, ou plus de satisfaction
professionnelle ailleurs. Et les écarts salariaux restent notables par rapport
aux confrères hommes – on ne cessera de le répéter. En 2016, le revenu moyen des architectes était de 43 349 euros,
avec une forte disparité selon les sexes puisque le revenu des femmes était de 28 734 euros
et celui des hommes de 48 745 euros. Ces différences ne sont pas abstraites et correspondent à une
norme supposée masculine. En acceptant de porter un regard genré sur la
situation, notamment à l’égard de la discrimination directe et indirecte,
consciente et inconsciente à l’égard des femmes architectes, il est possible d’identifier
et de remédier à ce qui fait défaut.
Le
rapport Archigraphie résume bien la situation en quantifiant la
sous-représentation des femmes parmi les architectes libéraux et associés et
leur plus forte présence dans les emplois salariés, notamment dans la fonction
publique. En calculant l’écart de revenus entre les hommes et les femmes
exerçant la même profession (en moyenne près du double), il démontre aussi la
sous-représentation des femmes dans les quartiles les plus élevés. Les recherches
d’Olivier Chadoin reviennent non seulement sur le fait que les femmes exercent
moins en tant qu’architecte libéral ou associé (74 % de femmes contre 84 %
d’hommes) mais qu’elles se voient aussi attribuer les tâches les moins
valorisées – ce qui les pousse justement à des pratiques moins canoniques
de la profession comme l’administration publique, les professions liées à l’urbanisme,
etc.Ainsi, les femmes architectes auraient jusqu’à aujourd’hui tendance Ã
occuper des postes moins « reconnus » et moins « privilégiés ».
Et pourtant, les enquêtes de Nathalie Lapeyre nuancent ce constat et le
rectifient. La sociologue explique que le choix de ces emplois hors maîtrise d’œuvre
laisse apparaître que les femmes optent pour des emplois plus rémunérateurs,
moins précaires mais qui sont en lien avec l’exercice
« traditionnel » de l’architecte. À cela, elle ajoute que, lorsqu’il
s’agit de maîtrise d’œuvre, la lecture diffère puisque les hommes se tournent
de plus en plus vers le salariat alors que les femmes préfèrent l’exercice en
libéral, par ailleurs plutôt bien perçu dans le milieu : par conséquent, la féminisation de la
profession ne correspondrait plus nécessairement aux pratiques dites « impures »
de l’architecture, mais participe de sa diversification et de son
développement.
Ainsi,
les chiffres changent et le traitement des données quantitatives se précise. Des
femmes se mobilisent et les nouvelles générations sont conscientes plus tôt des
disparités. Si ces dernières sont assez accablantes, tout porte à croire que
des transformations opèrent et modifieront les rapports de pouvoir. Entretemps,
il reste du boulot.
L’architecture
comme dispositif de domination
Porter
un regard féministe sur le champ architectural ne tient pas uniquement au
statut de la femme dans le milieu professionnel. L’architecture construite
participe de cette critique. La puissance de la domination masculine subsiste
car elle paraît a priori neutre. Alors que l’environnement bâti est
considéré lui aussi comme un arrière-plan neutre, il est en réalité dominé par
le genre masculin.
Dans
l’histoire de nos villes, plusieurs dispositifs spatiaux ont démontré leur
puissance. Nombre de villes sont conçues en fonction de stratégies militaires
ou de contrôle des habitants. Au niveau urbain, dans les pays en guerre, dans
les pays colonisés, l’espace est un enjeu majeur de contrôle et de
détournement. De même, au niveau architectural : à titre d’exemple, le
panoptique permettant au gardien d’une prison de loger dans une tour centrale
en observant constamment tous les prisonniers enfermés dans des cellules tout
autour est aujourd’hui une typologie architecturale reconnue. Cette dernière donne
aux détenus le sentiment d’être constamment surveillés et impacte ainsi leurs
comportements.
De la
même manière, les rapports de genre se cristallisent dans l’espace. L’espace a
un double impact sur l’emprise des normes genrées : il produit et
participe à la transformation des rapports de genre même s’il offre aussi « une
arène pour les contrer, les subvertir et les transformer ». L’espace
produit par exemple des usages qui seraient spécifiques à une catégorie au
détriment de l’autre, il matérialise des formes de contrôle de l’espace. Ce
faisant, il participe à la production d’une distinction genrée et reproduit les
normes déjà existantes en induisant certains comportements dans un lieu donné.
L’architecture d’un lieu, son organisation, sa matérialité ont un impact sur l’action
des personnes qui le traverse. De manière générale, les hommes ont plus de
liberté d’action alors que les femmes seraient plus vulnérables. Tant que cette
domination persiste, l’appropriation de l’espace par les femmes et les hommes n’est
pas identique. Elle est déterminée par les rapports de sexe (cette opposition femme/homme
est une conséquence du système ; elle induit également une multiplicité d’autres
rapports de domination dont il faudrait prendre conscience).
Dans
cette opération à Munich, 49 logements sont disposés sur trois bâtiments.
Tous les appartements sont équipés de balcons ou de jardins privés, desservis
par des paliers de taille généreuse. La totalité des espaces répond aux exigences
d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et de nombreux services sont
mis en commun : salle polyvalente, terrasse en toiture, cour, maison d’amis,
salon au sous-sol, garage à vélos, blanchisserie, potagers, salle de stockage,
etc.
Dans plusieurs pays germaniques, il existe des
coopératives FrauenWohnen qui rassemblent des femmes pour mettre en place des
projets de co-housing répondant aux besoins peu pris en compte par ces
dernières, notamment par des mères célibataires avec enfants, des femmes jeunes
ou âgées, des couples lesbiens… Dans cette perspective, l’idée est de pouvoir
créer, pour celles qui le veulent, des lieux délivrés pour un temps de la
domination masculine permettant de changer les rapports interpersonnels et de
donner les moyens aux femmes de prendre leur autonomie.
À
Vienne par exemple, les concours de projets de logements sociaux adoptent
depuis plus de trente ans une démarche genrée (60 % des Viennois habitent
un logement social ou subventionné) : non seulement le programme inclut le
critère « genre » mais, pendant plusieurs années, des concours ont
été ouverts uniquement aux architectes femmes, faisant ainsi une triple
hypothèse. Tout d’abord que les femmes s’intéresseraient réellement aux usages
et au quotidien puisqu’elles en assument généralement la responsabilité et,
enfin, qu’elles participeraient à rendre visibles les urbanistes et architectes
femmes. Le succès de l’opération Frauen-Werk-Stadt (pour « femme-travail-ville »),
conçue pour les familles monoparentales par un groupe de femmes architectes
(dirigé par Franziska Ullman) dans les années 1990, a modifié la donne. Depuis,
les réponses aux concours sont évaluées dans une perspective genrée : maître
d’ouvrage et maître d’œuvre ont pris conscience de la nécessité de construire
pour tous. S’ils ne remplissent pas les critères, ils sont moins susceptibles
de remporter les concours. L’usage de la catégorie « genre » dans les
politiques publiques a réussi le pari de renforcer l’égalité des hommes et des
femmes dans la société. Les rapports de domination et les mécanismes de pouvoir
dans la conception et la fabrication de l’architecture passent ainsi par la
commande. Et c’est pour cela que le féminisme implique une dimension politique,
matérielle, critique à l’égard du rôle de l’argent et du pouvoir.
Plus
récemment, dans la même ville, le City Urban Planning Group a pris les devants
et a mis en place des stratégies œuvrant à adapter les dispositifs urbains aux
femmes et à éliminer le fossé existant entre les sexes dans l’espace public. Partant
de l’hypothèse que les villes sont conçues par des hommes ; et considérant
les écarts existants entre occupation des hommes et des femmes, cet organisme s’est
tout d’abord intéressé à comprendre les manières dont différents groupes de
femmes (prenant en considération l’âge, la race et la classe) vivent et
naviguent en ville. Ces données sont primordiales car elles marquent et donnent
à saisir ce qui fait défaut au niveau spatial.
Un
questionnaire a permis de saisir les différences au niveau de l’usage des
transports en commun : alors que la majorité des hommes ont déclaré
utiliser une voiture ou un transport en commun deux fois par jour, pour se
rendre au travail le matin et rentrer chez eux le soir, les femmes, en
revanche, ont utilisé plus fréquemment le réseau de trottoirs, de lignes de
bus, de lignes de métro et de tramways de la ville pour de nombreuses raisons.
Conscients
de ces écarts, les urbanistes ont élaboré un plan pour améliorer la mobilité
des piétons et l’accès aux transports en commun. Un éclairage supplémentaire a
été ajouté pour rendre la marche de nuit plus sûre pour les femmes. Les
trottoirs ont été élargis pour permettre aux piétons de mieux se déplacer dans
les rues étroites. Un escalier massif avec une rampe traversant le milieu a été
installé près d’un carrefour important pour faciliter la traversée des
personnes avec des poussettes et des personnes utilisant un fauteuil roulant. La
domination est spatiale : aux architectes de comprendre, de révéler et de
déconstruire ces rapports.
En
France, Chris Blache, co-fondatrice de la plateforme de recherche et d’action Genre et Ville, propose de travailler
sur l’intersectionnalité afin de contrer les réductions binaires. Au sein du
travail de ce groupe, des observations quantitatives et qualitatives sur les
usages repèrent les différences et font ressortir une occupation de l’espace
public plus importante par les hommes. Les femmes ont tendance à y passer sans
se poser, en empruntant les transports, en faisant des courses, en se rendant Ã
un rendez-vous. En pratique, l’espace public appartient moins aux femmes qu’aux
hommes. Dans les faits, les questions de sécurité, de vulnérabilité ressortent
souvent mais elles pourraient selon la plateforme être réassorties d’une
distribution des équipements ou d’une organisation des espaces plus adéquate.
Hélène
Bidard, adjointe à la maire de Paris, l’exprime très
clairement : « Je
le dis très souvent, nous vivons dans une illusion de l’égalité. L’espace
public est aussi et avant tout conçu sur la base de visions masculines. Les
études le montrent, les trois quarts des dépenses publiques dans le domaine des
équipements de sport et de loisirs, par exemple, répondent à des besoins
exprimés avant tout par et pour des hommes. Le renouvellement urbain, la
création de services publics, doivent permettre de porter une autre vision. »
Ainsi,
et pour rééquilibrer les politiques publiques, de plus en plus de communes
développent des politiques de « gender budgeting » (la budgétisation sensible au genre est un
engagement de la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes ;
en France, l’article 61 de la loi du 4 août 2014 oblige les
collectivités de plus de 20 000 habitants à « présenter un
rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les
hommes »). Sans tomber dans les caricatures de type terrain de foot
pour les garçons vs espace de danse
pour les filles, il s’agirait soit de créer des espaces véritablement plus
neutres, ce que la géographe Édith Maruéjouls nomme la « mixité
active » (qui n’est pas une égalité des droits), soit d’investir dans des
animations et des programmes sensibilisant/encourageant les jeunes à se
sensibiliser à des pratiques variées.
La
Ville de Paris a ainsi posé un nouveau cadre de réflexion sur son appel d’offres,
incluant un critère obligatoire et éliminatoire, le genre, sur les opérations
de réaménagement de sept places parisiennes (Panthéon, Nation, Bastille, place
des fêtes, Gambetta, la Madeleine et place d’Italie). Concertation et animation
des quartiers s’affichent comme des moyens d’estomper ces rapports de
domination.
Ces
opérations, qu’elles soient critiquées ou saluées, ont le mérite de se pencher
sur l’un des programmes les plus susceptibles d’incarner la scission
homme/femme, dont les origines récentes remontent au XIXe siècle :
la séparation entre la sphère publique, masculine, et la sphère privée,
féminine. Dans les familles bourgeoises de l’époque, l’homme, chef de famille,
détient l’autorité juridique et le pouvoir économique alors que la femme régit
la sphère domestique, la maison et la famille. Si aujourd’hui ces rapports se
transforment, force est de constater qu’ils demeurent néanmoins ancrés dans les
habitudes et les fondements de la société. Les appartements continuent d’être
conçus pour une famille hétéronormée (le père, la mère et les deux enfants)
alors que les chiffrent démontrent la pluralité des ménages et la nécessité de
répondre à la complexité de certains schémas. La question des besoins et des
usages est centrale dans cette perspective.
Qu’on
le veuille ou pas, en 2018, l’architecte a un genre et l’architecture à un
genre. Ceci ne veut pas dire que les femmes conçoivent maison et crèche et que
les hommes ne font que des tours (quoique…) mais il est certain que l’environnement
bâti est majoritairement construit par des hommes, pour des hommes. Une réelle
déconstruction des mécanismes existants dans la société et impactant l’architecture,
de la programmation, de la conception, de la réalisation à l’appropriation semble
nécessaire.
Jusqu’Ã
tout récemment, les théories féministes et genrées servaient avant tout Ã
porter un regard critique sur l’architecture : à déconstruire des rapports
de domination. Depuis les écrits de ces théoriciens, il y a une réelle volonté
de la part de jeunes praticiens, d’associations ou de collectifs de faire
exister des méthodes ou des projets d’architectures dites féministes. Dans cette perspective, la cour d’école,
la maison, l’espace public, les équipements publics apparaissent aujourd’hui comme
les programmes et les projets les plus revisités.
Mais à quoi bon la parité ou la neutralité ?
Ce qui compte est la qualité ou la compétence
Nombre
de personnes ont tendance à détourner le sujet de la parité en évoquant la
priorité donnée à la compétence. Mais cette dernière ne peut être que liée à la
parité et à la neutralité spatiale ; elle doit être imprégnée.
Exiger
la parité nécessite de dépasser une représentation strictement symbolique. Par
principe d’égalité, mais aussi de représentativité. La catégorie femme serait
ainsi un levier permettant d’améliorer la représentation politique (des
femmes), base de toute démocratie – et pour la plus grande égalité des
chances. Le principe de la parité n’est pas une question quantitative mais bien
un moyen permettant de repenser la structure de la société et d’éradiquer les
mécanismes d’exclusion.
Se dire
féministe aujourd’hui consiste à porter un regard sur les choses admises mais
insidieuses : ces choses paraissent anecdotiques, de l’ordre du banal,
mais ce qu’elles démontrent dans les faits est un milieu architectural non
paritaire. Les deux perspectives traitées dans cet article, orientées d’une
part vers une sociologie de la profession et de l’autre vers les dispositifs
spatiaux, ne sont, en réalité, pas si éloignées. C’est parce que notre société
est non paritaire, parce que le milieu architectural est non paritaire que nos
espaces de vie ne le sont pas.
En
déconstruisant le mode de socialisation actuel des filles et des garçons, en
modifiant les contenus et les modes pédagogiques en école d’architecture, en
publiant davantage sur le sujet, le déséquilibre pourrait se réparer ou s’estomper.
Ce qui
demeure surprenant est de réaliser l’impossibilité pour certaines personnes d’interpréter
ce moment de l’histoire de manière féministe.
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |