vue depuis le toit de la Samaritaine |
Nouvel épisode du feuilleton Samaritaine : l'année 2015 commence mal pour la Ville de Paris. La Cour administrative d'appel a décidé ce lundi 5 janvier de suspendre de nouveau les travaux du bâtiment de LVMH. La décision annule une fois de plus le permis de construire de la rue de Rivoli. La ville de Paris a déclaré avoir pris « acte du jugement », et annonce qu'elle « déposera prochainement un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat, afin que les travaux puissent arriver à leur terme » dans un bref communiqué de presse. La Samaritaine suivra la Ville de Paris dans sa décision de saisir le Conseil d'Etat, et a exprimé son «plus vif étonnement à la lecture de ce jugement».
|
Les membres de la Cour administrative d'appel reprochent au projet de l'agence d'architecture SANAA de ne pas s'intégrer faute de « fenêtres et de balcons » (Lire l'extrait ci-dessous ou télécharger les 11 pages de l'arrêt).
Bref rappel des faits : en mai dernier, suite au recours déposé par la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris, le permis de construire de la façade Rivoli, déposé dans le cadre du projet de modernisation de la Samaritaine par Sanaa, avait été annulé. LVMH et la mairie de Paris avait alors fait appel du jugement, et les travaux avaient finalement repris sur l'îlot Rivoli en octobre dernier.
Extrait de l'arrêt de la Cour administrative d'appel :
« La façade en verre ondulé de 73 mètres de long et de 25 mètres de haut, pratiquement dépourvue d'ouverture et d'éléments décoratifs, prend place dans un ensemble d'architecture homogène par son matériau, ses toitures et des registres décoratifs, composés notamment de fenêtres et de balcons, auquel elle ne s'intègre pas ; »
« Considérant qu'indépendamment de sa qualité intrinsèque, qui n'est pas ici en cause, la construction projetée, d'architecture résolument contemporaine, comporte, sur toute sa hauteur, soit 25 mètres, et sur toute la longueur de sa façade de la rue de Rivoli, soit 73 mètres, ainsi que sur des longueurs moindres en retour le long des rues Baillet et de l'Arbre sec, un habillage de verre transparent, sérigraphié de points blanc d'une densité croissante de bas en haut de l'édifice et doté d'ondulations verticales de taille variable organisées selon des séquences répétées ; que, contrairement à ce que soutiennent les requérantes, il ne ressort pas des pièces du dossier que ces ondulations puissent être regardées comme reproduisant le rythme des façades des immeubles avoisinants de la rue de Rivoli ; que le choix du verre comme matériau exclusif de la façade de l'édifice, alors que celle-ci est de grande dimension et présente, de surcroît, un caractère uniforme encore accentué par le fait qu'elle ne comporte que peu d'ouvertures, et uniquement en rez-de- chaussée, ne répond pas à l'obligation d'insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant prescrite par les dispositions précitées de l'article UG.11.1.3 du règlement du plan local d'urbanisme de Paris ; que c'est, par suite, à bon droit que les premiers juges ont annulé le permis de construire contesté comme délivrée en violation de ces dispositions. »
Retrouvez les réactions de la SPPEF (Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France), celles de l'Ordre des architectes en Île-de-France et de Jean-Paul Robert, critique et enseignant à l'école de Paris-Belleville, suite à la première annulation en mai dernier du permis de construire.
Jusqu’au 6 avril à la Cité de l’architecture et du patrimoine, « La saga des grands magasins … [...] |
17 ans après le projet du Grand Paris lancé par Nicolas Sarkozy, une nouvelle consultation interna… [...] |
C’est au sein de l'espace Niemeyer à Paris qu’ont été dévoilés le 6 novembre les lauréats … [...] |
L’Exposition consacrée à Philippe Prost, aura lieu jusqu’au 23 mars 2025 à la cité de l’ar… [...] |
L’exposition des lauréats du concours étudiant « (Ré) inventer l’existant » à découvrir j… [...] |
A l’occasion des Journées Nationales de l’Architecture, d’a s’associe au festival Close-Up … [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |