Image tirée du film "Godzilla", de Ishiro Honda, 1954 |
Dossier réalisé par Olivier NAMIAS « Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Freak out ! Le Freak, c'est chic »*, chantait Nile
Rodgers en 1978. Une affirmation prophétique qui décrit si
parfaitement l'architecture contemporaine qu'elle pourrait lui
servir d'hymne. Car les freaks, les monstres, règnent en maîtres
sur le monde architectural depuis les années 2000. |
Après la chute du Mur, le nouveau monde multipolaire se cherchait une identité physique. Il allait finalement la trouver dans les projets spectaculaires construits d'abord dans les pays émergents, puis dans le reste du globe, qui ne voulait pas paraître arriéré. Indéniablement, les projets spectaculaires construits par les « starchitectes » aux quatre coins de la planète, sur des sites qu'ils n'avaient pas toujours visités, tenaient du monstrueux par leur refus des normes et canons architecturaux en vigueur : plus grands, plus audacieux, plus fous, ils se sont installés dans le paysage et ont capté toute notre attention. Car si le monstre choque par sa forme, il fascine aussi, et tient du prodige. Au-delà de la dénonciation d'une architecture spectacle, nous sommes-nous suffisamment interrogés sur la nature de ces constructions, les mécanismes qui les sous-tendent, les typologies qu'elles constituent ? Le monstrueux semble devenu le modèle de la nouvelle génération, si l'on en juge par les rendus et les thèmes des concours auxquels participent les jeunes architectes. La question se pose alors : la tératologie est-elle le futur de l'architecture ou un égarement momentané ? Bienvenue dans un univers d'étonnement, de délicieux frissons et d'épouvante…
* C'est dingue ! Le monstre, c'est chic !
Retrouvez dans ce dossier :
- La monstrueuse parade architecturale
- Tokyo, dans l'ombre d'Archizilla
- Brève classification tératologique
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