Trajectoires - fertiliser la lisière |
Chaque jour darchitectures.com ouvre une page de l'Album des jeunes architectes et paysagistes. Laure Thierrée, 35 ans et Clémentine Henriot, 36 ans (elle avait encore l'âge admissible lors du dépôt du dossier) composent à elles deux l'agence de paysage Trajectoires. Elles se rencontrent à l'école des Beaux-arts du Mans puis se retrouvent sans grande coïncidence à l'école nationale supérieure de paysage de Versailles. L'école ayant ouvert une « extension » dans la cité phocéenne de Marseille, Laure Thierrée et Clémentine Henriot décident de passer leur deux dernières années d'études sur les bords de la Méditerranée. Après plusieurs expériences d'agences, elles y travaillent désormais en leur nom propre.
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Si l'agence Trajectoires se confronte comme beaucoup à une difficulté d'accéder à la commande – l'éternel problème de la crédibilité de la jeunesse face à des maîtres d'ouvrages frileux – elle doit également subir les « a priori » sur le métier de paysagiste dans la région PACA. Le mot paysage est effectivement propre à l'imagination, il « renvoie aux paysages picturaux, aux jardins classiques, aux horizons lointains... ». Pourtant comme le précisent très justement Laure Thierrée et Clémentine Henriot : « nous sommes appelés le plus souvent à intervenir sur des lieux déshérités, abîmés, incompréhensibles et désertés par le moindre sentiment de beauté, sans horizon, qui montrent très crûment le spectacle violent de la confrontation d’univers télescopés, peu conciliants les uns envers les autres, des espaces dans lesquels l’humain semble avoir perdu le sens des échelles et du temps. »
Les projets de Trajectoires partent d'un constat, de l'observation d'un site : regarder ce qu'il raconte, plutôt que se jeter tête baissée dans le programme. Pour l'étude d'aménagement urbain de la place Arzial de Marseille et ses abords, Laure Thierrée et Clémentine Henriot se confrontent à un territoire brutalement marqué par un viaduc autoroutier. Si cet ouvrage imposant est démesuré il peut pourtant être abordé comme un objet fédérateur face au morcellement du site. De ce constat naissent deux propositions opposées : la première, esplanade, assume le viaduc comme un monument architectural et en devient l'axe fort tandis que la seconde, place, s'en détache pour recomposer l'ancienne trame orthogonale.
Le projet « fertiliser la lisière » vise à réactiver une série d'espaces stériles en invitant les habitants à participer et à se réapproprier leur terrain. S'affranchissant du sol inaccessible, un jardin de cultures en sacs est aménagé sur un terrain de sport abandonné : des sacs de chantier sont récupérés, remplis d'une variétés de fleurs et plantes potagères et un arrosage automatique est élaboré en partenariat avec le service espaces verts.
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