Le Familistère de Guise accueille jusqu'au 18 septembre l'exposition « Bancs d'utopie, we sit together » de l'artiste anglais Francis Cape. Cette « sculpture » composée de 20 bancs – 8 américains et 12 européens – se veut être un lieu de débat et d'échange. Chaque banc représente une communauté qui essaye, ou a essayé, de proposer une alternative à l'individualisme et au matérialisme. Par sa forme le banc aseptise la hiérarchie, plaçant sur un pied d'égalité ses « occupants ». |
Francis Cape pour l'Amérique et les
étudiants de l'école des beaux arts de Lyon pour l'Europe, sont
allés à la rencontre de ces communautés. À la manière des Becher
qui produisaient une fiche descriptive pour chaque bâtiment
photographié, l'artiste britannique opère un double travail
d'archivage : un texte retraçant l'histoire d'une communauté et
un banc la matérialisant. Francis Cape ne « produit »
rien si ce n'est l'espace créé par la juxtaposition de ces
répliques. Installé sous la verrière du Palais social cet espace
performatif souhaite redonner sa place au débat social. Les
visiteurs sont invités à s'assoir, à être acteurs. Cette œuvre
oscille entre sculpture et performance. Sculpture par sa matérialité
et sa qualité d'objet représentatif. Performance par l'évènement
qu'elle crée et qui, le temps d'une discussion, vient s'inscrire
dans le présent sans chercher à constituer une œuvre ni à laisser
de trace.
Une sculpture vivante en somme, à l'image du Familistère de Guise : érigé entre 1858 et 1883, inscrit au monuments historiques en 1991 et restauré par phase depuis plus de dix ans. Utopie réalisée, le Familistère conjugue aujourd'hui espaces muséaux et activités à vocation sociales. Musée vivant où habitants et visiteurs se côtoient. Le linge des locataires, par exemple, sèche maintenant dans les jardins alors que la buanderie a été transformée en espace d'exposition dédié aux thèmes hygiénistes ; espace, lumière et air. Le Théâtre et les écoles en activité, participent à brouiller les frontières. Passé et présent, utopie et réalité, s'entremêlent en ces lieux. Par cette organisation ambivalente, le Familistère de Guise et son directeur Frédéric Panni s'emploient à poursuivre l'ambition social de Godin : l'« équivalence des richesses ».
« D'un palais du peuple à un musée du travail ; renaissance du Familistère de Guise », par Guillemette Morel Journel (d'a n°205) à lire en intégralité ICI
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