Que ce soit au sortir de la seconde guerre mondiale (avec le néoréalisme italien ou aujourd’hui (avec les films de Jia Zhang-Ke), le cinéma s’est toujours avéré un outil précieux pour enregistrer des mutations urbaines en cours. Ce cinéma tire sa force et la pertinence de son acuité documentaire, doublée d’un devoir d’intégrité face au réel placé devant sa caméra. Mais que se passe-t-il quand d’autres cinéastes introduisent subrepticement quelques savantes distorsions dans un environnement a priori réaliste ? Contre toute attente, ces entorses à l’ontologie du réel nous entraînent dans une zone intermédiaire, aux confins du réalisme et du merveilleux, qui continue à dire beaucoup de vérités sur l’urbanité contemporaine.
En examinant quelques exemples d’hier (The Swimmer de Frank Perry, 1968) et d’aujourd’hui (Journey to the West de Tsai Ming-Liang, Réalité de Quentin Dupieux), nous partirons à la découverte de ce registre en forme de mot-valise (avec un terme encore emprunté à Quentin Dupieux "le réalisme", soit la collision de la "réalité" et du "relativisme".
Après des études d’architecture et de cinéma, Joachim Lepastier écrit pour Les Cahiers du Cinéma depuis 2009. Il intervient aussi régulièrement auprès des lycéens ou des enseignants du secondaire pour le dispositif "lycéens et Apprentis au Cinéma".
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Date de l'événement :
Le 29/10/2015
à 19h Lieu :
Paris 16e, Cité de l’architecture et du patrimoine, 7, avenue Albert-de-Mun.
Site web :
http://www.citechaillot.fr
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