Patrick Arotcharen, 4, rue Monréjeau, Bayonne

Rédigé par Maryse QUINTON
Publié le 04/05/2020

Lieu de travail de Patrick Arotcharen à Bayonne

Dossier réalisé par Maryse QUINTON
Dossier publié dans le d'A n°280

Architecte emblématique du Pays basque, Patrick Arotcharen exerce dans sa région natale depuis une trentaine d’années. L’agence s’est développée dans le domaine des marchés publics où elle traite des équipements tertiaires, scolaires, universitaires et culturels. On lui doit le campus Quiksilver à Saint-Jean-de-Luz (2010), le siège social de l’Office 64 de l’habitat à Bayonne (2011) ou encore des logements à Bègles (2016-2017). Début 2020, l’agence bayonnaise a remporté deux concours : le pôle d’excellence sur le biomimétisme marin à Biarritz et l’école d’ingénieurs Isalab à Anglet.

C’est dans les zones périurbaines entre ville et campagne du Pays basque que Patrick Arotcharen a forgé sa pratique, questionnant depuis toujours le contexte géographique à travers ses projets, prônant la fusion entre architecture et nature. Aussi, lorsqu’il s’est lancé dans la réalisation de sa propre agence, c’est tout naturellement que ces interrogations ont pris corps. En périphérie sud de Bayonne, Patrick Arotcharen s’est attelé à un terrain aussi boisé que contrarié, qui semblait a priori difficile à bâtir sans impacter l’environnement. Fidèle à ses principes, l’architecte basque n’a craint ni la topographie, ni la végétation, les considérant comme ses alliées.

Composé de trois volumes alignés et d’une annexe située en contrebas, l’ensemble réalisé en structure métallique porteuse est juché sur des pilotis, afin de préserver le sol au maximum. L’agence s’organise sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée se trouve une salle de réunion. Au R+1, situés à chaque extrémité, deux open spaces sont aménagés avec de grandes tables communes. Entre ces deux espaces de travail prennent place trois bureaux (direction, secrétariat), une seconde salle de réunion et une petite cuisine équipée.

Ainsi perchés, de 4 à 5 mètres selon le dénivelé, les espaces de travail affleurent la frondaison. Volontairement isolés du contexte urbain, les usagers sont en contact direct avec le végétal grâce à de larges baies vitrées et profitent d’un cadre particulièrement inspirant. Les façades constituent l’interface avec le climat et l’environnement. Elles procèdent au cas par cas, de manière à optimiser les apports de lumière naturelle tout en se protégeant d’un ensoleillement excessif, notamment à l’ouest. Élévations tantôt opaques, tantôt vitrées, auvents, débords de toiture, brise-soleil, doubles peaux sont autant de dispositifs mis en Å“uvre pour fabriquer une architecture de l’enveloppe chère à Patrick Arotcharen. Imaginée il y a presque vingt ans, agrandie il y a huit ans, cette agence concentre l’essentiel des préoccupations de l’architecte. Une démonstration in situ d’une philosophie portée par le régionalisme critique.

 

[ Lieu : 4 rue Monréjau, Bayonne

Maître d’ouvrage et maîtrise d’œuvre : Patrick Arotcharen

Surface : 240 m2 + 161 m2 d’extension

Coût : 240 000 euros HT + 511 700 euros HT

Livraison : 2002 et extension en 2012 ]

 

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